Premier texte :
Le Percept chez Gilles Deleuze est créer par l'artiste, alors que le philosophe, lui crée du Concept et non du percept. L'artiste crée ainsi soit du percept, soit de l'affect, surtout pour les musiciens, par exemple, ou les deux à la fois. Celà marche par trois , affect, percept, et concept, c'est trois cris, de trois sources différentes. Tandis que le philosophe, lui cri par le concept, l'artiste cri soit par l'affect, soit par le percept celui-ci concerne surtout l'artiste peintre.
Le Percept est lui-même un concept, un concept de quoi? Un concept de Présence. Présence de quoi? Présence de La Chose en Elle-même. C'est pour cela que le tableau ne raconte rien et ne figure rien ( « Un tableau n'à rien à figurer, un tableau n'à rien à raconter» nous dit Gilles Deleuze dans son cours sur la peinture.)
Le terme Percept, vient de perception, percevoir... du latin percipere , percevoir quoi ? Percevoir qui ? Au sens de percevoir un stimulus externe, une excitation couleur/lumière... Percevoir le monde, percevoir l'autre. C'est la perception comme Rencontre, autrement dit, comme état de conscience de soi, de l'autre et du monde, de l'autre comme monde. " L'artiste peintre, fait qu'on peignant, c'est-à-dire en luttant contre L'Ombre, contre le cliché, contre la catastrophe, fait surgir un percept, un percept de présence. Il crée par la couleur/lumière, par la ligne/forme une RENCONTRE qui nous affecte et nous donne à penser, ( nous regardeurs de tableaux). Elle nous fait prendre conscience par la vue, par le voir du percept de l'artiste, par la projection de ses interrogations sur l'autre, sur le monde, par la projection de ses questionnements sur la toile, cet espace-signal, elle nous fait prendre conscience de Nous-mêmes, de L'Autre et du Monde. Le percept de cette présence sur le tableau nous rend aussi le monde, l'autre, ... etc, moins étranges, moins étrangers, moins étrangeté. Ils deviennent plus familiers, plus proches, moins hostiles, moins dangereux. Par le Percept de la Présence l'artiste dompte pour nous l'hostilité des forces du monde, son étrang(er)eté, sa monstruosité, son Impensabilité. Tout d'un coup le monde, l'autre nous deviennent familiers, ordonnés, proches, prévisibles. Le peintre est un exorciste des dangers du monde. Le peintre par le Percept de Présence de sa peinture, nous permet presque de saisir l'objet du danger, en tout cas de l'appréhender, de l'approcher le plus près possible. Le Percept de La Présence est un exorcisme au plus près du Danger de l'imprévisible qu'ait le Monde, et son double jeu de présence/absence. Enfin, je dirais pour conclure, a chaque fois qu' un artiste peintre, nous présente un percept de présence dans un tableau, il nous ouvre à un espace de conscience nouvelle."

Second texte:
Qu'est-ce qu'un tableau ? Un tableau a un rapport avec L ' Espace, avec L'Ouvert. Vous entrez dans une librairie et vous êtes attiré par un livre, soit par sa couverture, soit par son titre où les deux, Il faut du temps pour le découvrir, par contre, dès que vous entrez dans une galerie d'art, par exemple, où même chez quelqu'un qui a un tableau accroché sur son mur, vous êtes tout de suite saisit par quelques chose. C'est momentanée ! Vous êtes comme happé. C'est quoi ce quelques chose qui vous happe, qui vous saisisse ? ... Et bien c'est Une Présence.
Revenant, maintenant, un peu plus en arrière. Un tableau c'est avant tout un objet, Un objet étrange. Un tableau a une étrangeté ; l'étrangeté du réel. Il est dans l'apparition/disparition, comme une idée. Saisir une idée, saisir l'abstraction d'une idée, saisir de l'abstrait, voilà ce que la peinture moderne de notre temps, cherche à réaliser. Si la peinture est allée vers l'abstraction de nos jours, c'est pour saisir les idées abstraites. La peinture classique tentait plutôt de saisir le présent, le réel de la chose, de la personne, du paysage, d'où la reproduction fidèle, et sa tentative à reproduire le réel. C'était le problème, bien sûr de cette époque-là.
Mais aujourd'hui, notre problème c'est de tenter de saisir L'idée d'une couleur, d'une forme, à savoir d'une Présence , mais autrement. Pourquoi les hommes préhistoriques, par exemple, n'ont pas peint autres choses que des animaux et des mains ? Pourquoi ils n'ont pas peint des plantes, des végétaux par exemple? Pourquoi ils n'ont pas représentés des humains , ou très rarement ? Parce que ils pouvaient facilement les saisirent. Une plante est fixe, une personne est saisissable ; elle est là devant vous, ils pouvaient les saisir facilement. Par contre, ils ne pouvaient pas saisir les innombrables animaux qui peuplaient le monde en ce moment là. C'était ce problème-là qui était posé. Saisir le monde, le mettre à sa portée, le rendre accessible, le rendre proche, le plus proche, car le réel est insaisissable, étrange, monstrueux et impensable. Saisir le monde, sur une toile dans le tableau, pour le peintre, on ne peut le faire que par la touche, le touché, le tract dirait Deleuze, du pinceau, c'est-à-dire par le jeu de la main et de l'œil...
Un tableau est donc un objet ; un objet de saisissement de cette étrangeté, de cette monstruosité, et impensabilité. Un tableau est lui-même un objet étrange. Un objet étrange d'étrangeté. Le tableau porte également une image, une image muette, comme présence. " Un tableau se donne à voir " dit le philosophe Paul Audi. Il se donne comme image qui se dresse devant nous comme présence. Une image comme insistance, dirait quant à lui, Jean Christophe Bailly, une insistance qui se tait. Cette présence est La Présence. C'est pour cela que le tableau ne raconte rien et ne figure rien, selon le dire du philosophe Gilles Deleuze.
Un tableau se donne à voir pour que La Présence qui se dresse devant nous, nous invite à franchir le seuil qui fait de notre vision brouillée, sans imagination, sans pensée, ... presque animal même, une vision intelligente ; Un Regard ! C'est-à-dire que lorsque nous nous tenions devant ce cadre de simple toile en lin, en bois où en coton, cet espace-signal comme dirait Gilles Deleuze, comme seuil, qui s'ouvrant devant nous nous invite à le franchir son espace vers l'altérité. "Le seuil est un temps laissé à l'espace de l' apparaitre" ( Apparition/Disparition) disait Jean Christophe Bailly. Ce silence de La Présence qui ne parle pas, parle, où va parler, par notre Regard. C'est là où le regardant devient le regardeur interrogateur. La Rencontre entre le spectateur voyant et La Présence, cette Rencontre l'affecte et lui donne à penser. Il devint, de simple spectateur voyant qu'il était juste à l'instant, un Régardeur regardant avec Un Regard interrogateur. Un Regard-Pensée. Le tableau fait ainsi de L'Œil un œil non plus simplement voyant, mais l'œil interrogateur, l'œil interrogeant. Il fait de lui un Œil-Pensant qui s'interroge sur le monde, qui pense par lui-même. L'Œil se libère ainsi en accédant à la pensée, à l'imagination, à la contemplation. Le tableau librere le regard; "Ce qui se libère en nous c'est précisément le regard" (Paul Audi). Le regardant regarde le tableau, qui à son tour le regarde regarder l'eveille en l'invitant à devenir regardeur interrogateur et franchir le seuil de cet espace pictural, à travers cette Présence, cette étrangeté étrange qui libère son imagination, sa pensée et sa contemplation. Toute la difficulté de la peinture c'est de faire tenir la structure de ce que j'appelle le Visible Figural, car ce n'est pas une figure,( un tableau n'a rien a figuer), dans le toile pour en faire un tableau. Un tableau où plutôt L'Être Tableau, en tant que tel, selon les conditions, les statuts telles que le peintre Velasquez, nous les avaient énoncés à travers son fameux tableau Les Ménines . Selon le philosophe Paul Audi Velasquez avait posé cette question : " Peindre oui, mais peindre comment si l'on veut faire un tableau ? " C'est la question moderne du statut du tableau en tant que Topos (lieu) de crise de la peinture aujourd'hui . Et quelle est la nature de cette crise de la peinture aujourd'hui? Pourquoi peindre aujourd'hui? Quelle est la nécessité de peindre de nos jours? Comment peindre à notre époque? Quels sont nos problèmes aujourd'hui? Aujourd'hui , il y a crise de L'Espace Euclidien, pace que , entre temps des espaces nouveaux sont apparus, sont venus au monde chaque jour devant nos yeux, que se soit par la technologie, l'astrophysique, l'astronomie , la génétique, la cybernétique, la nanotechnologie , l'informatique, etc... Or la peinture a avoir avec L'Espace. Ellr a un rapport directe avec l'espace, puisqu'elle crée et doit créer Le Percept d'Espace.
Troisième texte :
Le tableau est Une Rencontre. Une Rencontre d'abord entre l'artiste et sa toile vierge. L' artiste peint sa toile. Dans une première étape, il s'exprime a travers cette peinture. C'est L' Expression. Puis dans une seconde étape, il produit sa peinture comme tableau à voir. C'est La Production. Ensuite et c'est pas toujours le cas, s'il est à la hauteur, dans une troisième et dernière étape, il propose ce tableau, comme Rencontre. Comment? En créant une œuvre de Présence dans ce tableau. Si a travers sa peinture, il arrive a capter, capturer, comme dit Deleuze, les Forces, en créant La Présence du Percept. A ce moment là on peut parler de Création. C'est la Proposition du Percept.
Une fois le tableau achevé, il est proposé par l'artiste, à travers des galeristes, curateurs .à être exposé au public. C'est la Rencontre entre l'artiste et son public à travers son tableau. Le public composé de personnes qui ne sont pas à ce moment là encore des Regardeurs, mais de simples spectateurs, voyants les choses avec une vision simple, vont alors, à La Rencontre du tableau. Attention ! Si je parle ici, de vision simple, où simpliste du spectateur c'est pas pour le prendre pour un niais, non, mais juste pour mieux souligner le passage du " voir " au " regarder ".
Cette Rencontre se fait entre le public des voyants, qui sont de simples spectateurs et la toile peinte, de la main même de l'artiste. Au fur et à mesure que le public, voit le tableau et s'en imprégner dans cette Rencontre; cette Rencontre qui l'affecte, et lui donne à penser, le changement s'opère. Comment ? La Rencontre du public spectateur, cette fois-ci, se fait, non pas avec le tableau comme objet, mais avec le tableau comme Espace-Signal, proposé par l'artiste. Le tableau comme sujet portant une Présence.
Cette Rencontre affecte alors la simple Vision du spectateur, elle l'eveille au Regard. Comment ? L' Artiste à travers sa peinture, proposée dans cet Espace-Signal, le conduit a changer son point de vue, sa vue, sa vision simpliste, en Un Regard ; c'est-à-dire à prendre garde, à garder, a avoir plus d'égards au Faite de cette Présence proposée. Il l'invite À regarder non pas le visible du sujet peint mais l'invisible de sa Présence. La Présence des forces du Percept, qui montrent la chose non pas présente mais la présence de la chose même. C'est ça Le Percept.
C'est là que La Rencontre se fait entre L 'Artiste comme Créateur cette fois-ci, et celui qui voit ce tableau comme Regardeur, et non pas comme simple voyant. Ce spectateur voyant devenu Regardeur, par la même, se libère, à travers cette Rencontre, en échappant aux conditions de la simple perception pour acquérir plus de "voir", plus "d'imaginer", plus de "penser", et plus de "contempler". Le Regardeur acquire une Liberté esthétique et éthique donnée en échange par L' Artiste. C'est alors qu'il y a une émotion du Percept, comme pure commencement chez le Regardeur ; "C'est l'émotion qu'il y a un Monde, ... un Monde qui se donne en partage ..." Comme le dit si bien le Philosophe Paul Audi. Partage du Percept, Affect, qui mènent Concept selon Gilles Deleuze, que propose L'Artiste à travers cette Rencontre.
Quatrième texte :
Pour moi, pour mon compte, un tableau c'est quoi ? Un tableau c'est un fait artistique de peinture ; c'est-à-dire un fait artistique ( de L' Art) où l'action de peindre, qui n'est ni une représentation, ni une narration, ni une figuration ; c'est une Pure Présence, a savoir d'un Percept.
Pure Présence de quoi ?
Une Pure Présence de ce que j'appelle, la Capture des Forces.
Peindre c'est quoi ? Peindre c'est mettre en présence, pour permettre le dégagement de La Pure Présence du Percept.
Je dis mettre et non rendre comme le philosophe Gilles Deleuze; à savoir mettre est une action. Mettre en place par l'action de la peinture. Mettre en présence par quoi ? Par la Lumière/Couleur. Mettre quoi ? Mettre La Pure Présence du Percept. Ce n'est ni représenter quoique ce soit, ni narrer une histoire, ni figurer un visage visagifiant, mais mettre en présence du regardeur, regardant La Pure Présence des forces invisibles du Percept. Quelqu'un, un artiste je crois, dans une vidéo avait posé cette question: "Quelle est la différence entre un tableau, c'est-à-dire une peinture, la peinture et l'illustration artistique ? " Cette dernière raconte, elle narre une histoire, un texte, un évènement, etc., elle utilise généralement des clichés. Le souci de l'illustration artistique c'est d'être fidèle à ce qu'elle narre, à savoir, à ce qu'elle met en image. Elle raconte quelques choses. Alors que la peinture d'un tableau, elle, ne raconte rien. Bien au contraire, elle prend prétexte sur la reproduction d'un sujet de peinture, de ce qu'on appelle un thème de peinture; par exemple un nu, un paysage, une nature morte, un autoportrait, etc.,etc., où tout simplement, peindre des abstractions de couleurs, des appâts, des figures géométriques, des motifs abstraits, etc., pour parler d'autres choses. Pour parler de quoi ? Pour parler, où plutôt pour mettre en présence - par la peinture, bien sûr -; La Présence, La Pure Présence du Percept, c'est-à-dire ce qui fait, nôtre monde, notre univers, notre réel; la réalité du monde. C'est quoi la réalité du monde ? Les forces de L' Univers, L' Espace-Temps, par exemple, où celles de La Morte , de La Vie , ... où encore les questions fondamentales de notre existence.

Cinquième texte :
Qu'est-ce que peindre pour moi ? En quoi consiste ma peinture ? Pourquoi cette nécessité, dont parle le Philosophe Gilles Deleuze, de peindre, ... de peinture ? Pourquoi peindre ?
Et bien pour moi, pour mon compte, peindre c'est l'acte poïétique qui consiste a porter un diagramme, mon diagramme, le mien,...un diagramme de nécessité, de résistance selon Gilles Deleuze, je dirais un diagramme de faiblesse, ma faiblesse.... par la peinture, c'est-à-dire porter le diagramme de faiblesse, par des couleurs sur un Espace-Signal de la toile. Peintre pour moi ; d'ailleurs je peux dire que je ne peins pas,... mais que je procède à Une Rencontre ( le concept est de moi) ... Une Rencontre de Forces/Topos.
Je m'explique. Peindre pour mon compte, c'est procédé à Une Rencontre...la rencontre de quoi avec quoi ? Procédé à La Rencontre des forces couleurs/lumières horizontales avec les forces couleurs/lumières verticales, et ce par la technique des Raclures, de type Aplats-Bandes, sur un lieu couleur (Topos) Monochrome où monochromatique.
Ce lieu couleur, ce Topos que j'appelle bien Topochrome est le lieu de réceptivité - tout en étant un Brouillage, une élimination des clichés de la toile vierge - de Cette Rencontre d'aplats-bandes qui a leurs tour font sortir,... font dégager une silhouette de ce que je nomme Le Brouillage Figural. A savoir cette silhouette qui est une figure qui ne figure pas ; c'est-à-dire Une Non-Figure... Une Non-Figure plus figurative que toutes figures, plus narrative que toutes narrations. J'ai nommé Le Percept de Figure/Narration. Peindre, pour moi, c'est créer ce Percept de Figure/ Narration.
Signé Hab le hibou