Primitive selfie le tableau

 

Le prochain tableau

 

PRIMITIVE SELFIE

 

L'inspiration de mon prochain tableau, que j'ai en tête, me vient premièrement, de cette image que j'ai de moi, à 12 ans, en vacances en famille, à Alger durant le premier festival africain de 1969, et ou en accompagnant ma tante et son mari, je m'amusais, soit avec un bâton, soit simplement avec mon index,  à tracer un graffiti imaginaire; cette ligne signalant et signant en même temps ma présence dans cette ville baignée de lumière...

La seconde idée est cette phrase relevée en lisant le livre de Tahar DJAOUT: « Une mémoire mise en signes ( écrits sur l'Art)» édition EL KALIMA 2013, page 35, ou le Peintre M'hamed ISSIAKHAM répandant à une question de Djaout, lui dit: « Autrement, mon ami, quand tu as terminé ton œuvre offre-la a la catastrophe. Et la catastrophe c'est quoi? La catastrophe est d'abord toi qui a peut-être souffert pour réaliser cette œuvre, c'est la réaction du public, c'est l'intervention du critique.Voilà la catastrophe.», que je mets à coté de celle de Gilles Deleuze...

Et enfin, la troisième idée de mon tableau c'est de me poser les questions : « C'est quoi un selfie? Pourquoi ce besoin de tracer des graffitis,... de faire des selles... de peindre sur des murs ...?

Tout celà mélangé ,toujours dans la perspective pour libérer la main de l'emprise de l'œil, du Regard-Projection.

Topochrome les coulisses

 

TOPOCHROME  : les secrets d'une conception.

 

Pour peindre mon tableau « Topochrome », je suis parti à partir de deux idées.

 La première c'est la phrase du Philosophe Gilles Deleuze prise dans son cours sur la peinture, à savoir qu'il disait : « Que peut la main libérée de l'œil? »

La seconde c'est de chercher, pour mon compte, et en tenant compte de la  première idée,  à créer avec cette main libérée de l'emprise de l'œil, des espaces. Quels genres d'espaces?

Des espaces du type Tonochrome; c'est-à-dire que cette multiplicité de forces qu'est ce CRI gestuel de la main libertée, va créer ces lieux Topos de couleurs, et pourquoi pas de lumières aussi.

La Rencontre de la main libérée de [ l'emprise ] l'œil, avec la surface de la toile, à savoir avec cet Espace-Signal, -  tel que le définissait Gilles Deleuze - va pousser son cri gestuel en créant un Topochrome; c'est-a-dire en créant sur un territoire de lumières - dans ce tableau, le  territoire de lumières, c'est le fond monochrome noir - des chemins de couleurs, ou les forces du Dehors se heurtent à celles du Dedans, et les forces telluriques de la main se heurtent aux forces aériennes de l'œil. Au milieu du Chaos de ce titanesques affrontement de forces déformées et déformantes, sort la main frêle de l'artiste, le primitif numérique, et ce pour affronter cette catastrophe.

Fait à Berrouaghia, le 09 juillet 2021.

Hab le hibou.