Le monde n'est pas absurde, il
est étrang(er)eté. Pourquoi? Parce que, l'absurde est destruction, il est
négation de lui-même, or le pourrait-il ? Le monde serait-il destruction de
soi, même si on admettrait l'entropie, il ne peut être que construction
d'abord, à grande échelle, ensuite et après destruction, mais à petite échelle,
et encore...
Or l'étrang(er)eté est elle,
construction, où reconstruction. Nous Ré-construisons un monde a notre image, à
savoir l'existence.
Comment? Car L'Étrang(er)eté est
RENCONTRE, rencontre avec quoi, avec qui? Elle est Rencontre avec soi et avec
l'autre. L'autre comme monde, comme autre monde de l'autre.
Elle est aussi, Rencontre avec
soi dans l'autre, par l'autre, en l'autre, contre l'autre, etc. Cette Rencontre
nous affecte et nous donne à penser; elle nous rend conscient du monde de
l'autre, en l'autre, et par l'autre.
Nous en tant que regardeur
regardant par le regard nous projetons notre étrange(er) que nous sommes pour
l'autre rencontré, nous projetons notre étrangeté jetée sur l'autre qui nous la
rend instantanément, tout en jetant lui aussi son regard regardant, etc. Il
nous rend à travers son regard regardant, notre propre questionnement, à savoir
notre propre construction du monde. Il nous rend notre regard regardé par
L'Autre qui nous affecte, c'est-à-dire qui nous rend conscient par le don de
penser le monde, par le don de le construire à travers, et par notre
pensée-parole. C'est ce va et vient, cet écho que crée notre Rencontre avec
l'autre, avec le monde comme autre, avec le monde de l'autre qui nous affecte
et nous donne à penser.
Regarder, c'est projeter; c'est
une Pro-jection, une intention, une volonté de créer, un projet de construction
du monde, car regarder c'est allumer une conscience, sa propre conscience, sa
conscience de penser, de penser et de parler - peut-on penser sans parler et
parler sans penser? - penser-parler et parler-penser. Cette Pro-jection c'est le commencement de la
Cinémation, autrement dit de notre construction de la Bulle de L'Existence, La
Bulle du Ciné-Réel, face à
L'Étrang(er)eté, La Monstruosité et L'Impensabilité du Monde de La Vivance. (
Voir mon opuscule intitulé : « Le Déjà-Là et Le Pas-Encore).
Le Regard est créateur d'Espace ( espace/temps bien sûr). Le Regard d'un artiste, je parle ici d'artiste peintre, plasticien..., lui, il crée un espace de couleurs, de couleurs et de lumières, de couleurs/lumières comme disait Le Philosophe Gilles Deleuze. Il crée ces espaces de couleurs/lumières dans une lutte avec L'Ombre, avec le cliché, ... et ce afin de dégager, La Présence. La Présence c'est cette image, ou plutôt cette icône qui ne raconte rien, qui ne figure rien, mais qui s'affirme comme présente là devant nous, à notre regard, comme Un REGARD, Une RENCONTRE de soi et de L'Autre, du Monde, qui nous affecte, nous donne à penser, nous rend conscient et nous questionne et se questionne elle-même. Cette Présence c'est celà Le Percept dont parle Gilles Deleuze. L'Art sert à questionner, a poser question, par La Présence, à savoir Le Percept d'une Présence. Le Percept d'une Présence est une familiarité avec cette étrang(er)été de la vie et de son double l'absence de la mort.
Fait à BERROUAGHIA, le 28 octobre 2021.
Hable hibou.
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