La Rencontre de la pensée et de l'espace

 

Qu'est-ce-que peindre, sinon créer de l'espace où des espaces. Gilles Deleuze en parle d'ailleurs. La peinture classique avait instaurée les règles de cette construction de l'espace ; celà va des règles de la perspective à celles des contrastes des couleurs qui font illusion de profondeurs. Ils ont commencés de la peinture sur les murs des édifices et maisons privées, passent aux retables puis à celles du concept de fenêtre.

C'est l'art classique.

Avec les temps modernes, les peintres remettent en question ces règles de la peinture d'espaces, en créant de nouvelles règles comme par exemple, celles de Lucio Fontana et son mouvement spatialiste, le minimalisme et les autres règles où non règles du non espace.

C'est l'art moderne.

Tout celà à fini par nous mener de la peinture à espace toile vers la spatialisation de la galerie d'art, puis des murs des rues de la ville et de l'espace de la nature même. C'est la bifurcation de l'art contemporain qui en même temps pose d'autres questions et d'autres problèmes que l'espace. 

C'est l'art contemporain.

Pour mon compte, je reste toujours au niveau de la peinture sur toile, car j'estime qu'elle n'a pas encore dit son dernier mot. Cependant, j' essaie dans mon coin, d'explorer la toile non comme une fenêtre, ni comme je ne sais pas quoi, mais comme un point, un Topos où passe une où plusieurs singularités. (D'où la notion du Topochrome.) À savoir, je considère que la toile est un lieu, un point, un Topos de La Rencontre. La Rencontre de quoi ? La Rencontre des Aplats-bandes horizontaux/verticaux de couleurs, qui dégagent une forme, La Forme Ectoplastique, c'est-à-dire... pas n'importe quelle forme, pas la forme humaine, mais La Forme de la Pensée elle-même sous cette apparence forme humaine.  Où comment Penser c'est peindre ? Où comment Penser en peinture ? Comment créer un espace de pensée en peinture ? Où comment exprimer une pensée d'espaces en peinture. L 'espace de la pensée en peinture. 

  ... La Rencontre de la pensée et de l'espace en peinture. 

Voilà les jalons de la peinture comme nouvelle cuisine. La 

Fait à Berrouaghia, le 26 juillet 2025.

Signé

Hab le hibou 

La bifurcation et La Rencontre

 

Au départ, disant grosso modo, l'art dit classique, avait pour structure la peinture généralement sur toile et la sculpture sur socle et son aventure esthétique se traduisait dans la poursuite et la création pour les meilleurs artistes, des canons de la figuration, dans le droit chemin de sa classification en genres, comme le paysage, le portrait, la nature morte et bien d'autres. C'était suivre les règles, en essayant d'en proposer de nouvelles. De la différence dans la répétition. 

La première bifurcation est venu avec l'art dit moderne, et ses impressionnistes, pour se poursuivre dans la transgression, et la remise en question des règles, qui ont abouti à la pure abstraction. 

Quant à la seconde bifurcation, elle est arrivée avec l'avènement de l'art contemporain et sa remise en question totale du concept dart, lui-même. 

Pour raconter ça en histoire, je vous demande d'imaginer l'art contemporain comme un gros paquebot de croisière fonçant à toutes allures vers l'horizon, tandis que l'art moderne, c'est plutôt un vieux chalutier poursuivant Moby Dick, en mer haute, et enfin larr classique, ce vieux gréement à voile. 

Moi, au départ, je me suis confectionné une petite barque, ( Ghourri Art)avec laquelle j' ai voulu poursuivre le gros paquebot, mais en clandestin (Primitif Numérique), que j'étais, je n'ais hélas pas pu le faire,  et c'est en rencontrant Gilles Deleuze, qui m'avait convaincu de prendre plutôt le chalu, à la poursuite de ce montre des Plis... Que je me suis trouvé en train de faire de la peinture. 

Questionner Le Percept de Léonard de Vinci

À travers ce tableau, j'ai voulu questionner Le Percept de Léonard de Vinci. Quel est donc ce Percept de la Joconde ? 

Si on regarde bien, le fameux tableau de Léonard de Vinci, La Joconde, on note deux zones bien claires ; Le Visage de la Joconde, et ses deux mains croisées, dans le pur style dit Maniériste. Le reste du tableau, est presque dans une sorte de flou artistique, propre à Léonard. 

Ce que je désir questionner chez Léonard de Vinci, c'est pas les traits de visagéités, mais le Percept, selon Gilles Deleuze du trou noir, mur blanc, en gros du visage, paysage, de la Joconde. A savoir Le Visage, le paysage d'arrière-plan et les mails visagéifiées, comme Percept. 

Que serait aujourd'hui, ce même Percept dans ma peinture ? 

Et bien,  Le Visage, se traduit en Triangle, que les Aplats-bandes font ressortir, d'un côté, de l'autre les mains visagéifiées, en main empreinte de l'artiste ( Le Primitif, mais Numérique) et la seconde main, celle rigide du lien hypertexte, où mais de l'automate... peut être l'automate spirituel, qui sait ?

La Joconde revisité par Hab le hibou

 Il y a quelques années de celà, j'avais déjà revisité La fameuse Joconde de Léonard de Vinci, que j'avais peinte sur papier canson. C'était durant ma période dite Ghourri Art. 

Aujourd'hui j'aimerais refaire ce tableau, mais sur toile et non pas sur papier comme avant, dans un style légèrement différent, que le premier. 

Je veux dire, dans le style Aplats-bandes, pour faire ressortir La Figure du Triangle, et celle du Lien hypertexte ( La main Internet). Comme dit Gilles Deleuze, le doigt sans main. 

La seconde main, celle de gauche, c'est mon empreinte de main, celle du Primitif que je suis, à savoir Le Ghourri ! 

Les trois moments de La Pensée comme Respiration

 

La Rencontre nous engage dans Le Percept du Déjà-Là ( " ...ce qui donne à penser est Déjà-Là, le dehors." Disait Gilles Deleuze) qui nous force à penser sur le mode du Pas-Encore de L' Affect, ( Mais comme Le Pas-Encore de L' Affect n'est qu'un Impensé du Dedans que nous ne pensions Pas-Encore - voir Gilles Deleuze dans son cours sur Foucault séance 13 du 29/04/1986),  qui nous affecte et nous donne à Penser sur le mode du Déjà-Là du Concept. Il nous donne à Penser Le Concept qui structure Le Monde. 

Ce qui fait que les trois moments où les trois mouvements du processus de Penser sont : 

- Premier moment : Le Déjà-Là du Percept, 

- Seconde moment : Le Pas-Encore de L' Affect,

- Troisième moment : Le Déjà-Là du Concept. 

C'est ça la respiration de La Pensée.