Une fois le fond monochrome sec, je sors mon attirail de spatules de bubes de couleur et de chiffons. Je n'ai aucune règle de peinture en tête. J'utilise de l'acrylique sans la mélanger à l'eau, comme elle sort du tube.
J'aime ça la couleur pure, les teintes vives, profondes et sans fioritures ; c'est du tel quel !
Du tube je déploie la peinture, tantôt sur la toile, tantôt sur le bout tranchant de la spatule. Ensuite, je racle avec celle-ci la surface de mon tableau, en y ajoutant parfois un peu plus de peinture, pour mieux glisser.
Le hasard travaille souvent avec moi, car je fais une part importante à l'accident ; un bout du châssis qui s'imprime en filigrane, une éclaboussure de peinture qui coagule, un coup de spatule de trop... et c'est la révélation. Splendide !
Ces révélations de figures spé tannées m'enchantent. Elles font, pour moi, le délice de la peinture même. D'autant plus que je peins nerveusement, et d'une façon incisive comme pour conjurer le primitif envahissant, qui est en moi.
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