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mardi 7 décembre 2021

COMMENT JE PEINS : LE DÉJÀ-LÀ

 


Imaginez que dans l'espace-signal, autrement dit dans la toile, la ligne qui fait contour séparant la forme du fonds, vint à éclaté, pour une raison quelconque. On a alors d'une part, la ligne et d'autre part la forme. Chacune flottant dans son coin. Cependant, comme la ligne ne tient plus la forme, qu'elle ne fait plus contour, la forme, elle, se trouve prise entre deux forces; la force qui l'attire vers le bas, vers une chute indéniable, et celle qui l'aspire vers le haut, vers une élévation toute aussi indéniable. Prise entre ces deux forces, la forme n'est que l'ombre d'elle-même, à savoir un fantôme, un ectoplasme qui flotte et chute en même temps. Elle se trouve dans un déjà-là d'une spirale. Un déjà-là de Dé-formation.

Maintenant, la question qui se pose pour moi, c'est : « Comment peindre ce déjà-là de la deformation de la forme prit dans la spirale des forces?». Vous voyez à présent, pourquoi j'ai adopté le style de peinture à la spatule. Un critique d'art de l'époque, qualifiait Paul Cézanne de maçon peignant à la truelle. Certes, je ne suis pas comparable à ce grand maître, je n'ai rien de son génie, ni de son éclat, ...n mais néanmoins moi je peins bien à la spatule, mais pas en maçon bien sûr. Voilà, comment je peins... Je peins des fantômes flottants, des formes sans contours, ou les lignes de contours elles aussi sont fantastiques...Ainsi Je qualifierai ce genre de peinture de Ghosty Painting.



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