Dans mon esprit, je traîné l'idée du miroir comme espace paradoxal, car il nous renvoi nôtre propre image, telle quelle, alors que le tableau, lui est un espace subjectif ...Il ne nous renvoi rien de notre image.Le tableau c'est un signal subjectif de l'artiste.C'est l'artiste qui nous renvoi, sa propre subjectivité.C'est dans l'œil de l'artiste que nous entrons, en regardant une toile, et non dans l'œil de la vie, à savoir le miroir, pour voir le réel. Le réel pour l'artiste est un ciné-réel, c'est-à-dire que celui-ci se projette sur la toile. Il fait une projection de soi, autrement dit une mise à nue qui ne reflète que ce qu'il s'imagine, lui l'artiste...et non le réel comme il est, d'où ma première inspiration.
A côté de tout cela, je note cette phrase du philosophe Heidegger dans son livre " Chemins qui ne mènent nulle part" ...« Ce que paraît naturel n'est vraisemblablement que l'habituel d'une longue habitude qui a oublié l'inabituel dont il a jailli. étrangeté. Cet inabituel a pourtant un jour surpris l'hommee en étrangeté; et a engagé la pensée dans son premier étonnement.» À côté de cette idée d'étrangeté, je note également celle de mise à nu, en l'associant au nu de femme, puis au dos nu d'une femme,...jusqu'au dos nu de ma femme malade d'un cancer, courbée de douleur. Je cherche à capturer, donc à exorciser..., la force déformante du corps malade de ma chère compagne, sous la douleur.
L' Action du corps malade, comme une sorte de feu qui agit sur ce corps... Il y a aussi l'idée d'action entre la main et l'œil qui se règle encore, après les précédents tableaux...dans ce tableau. Enfin, la triple nuance du rouge sur fond noir... participe elle aussi, au jeu de la capture des forces et de l'émergence d'une Présence.
Je garde en tête la fameuse phrase qui me guide dans toutes peintures; celle de Gilles Deleuze "Un tableau n'a rien a raconter, et un tableau n'a rien a figurer."
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