Origine : Kaddour
L'autre chemin à prendre en considération à l'origine de mes influences en art, est bien celui d' Aouchem.
Coussin proche, par Maâ (grand-mère) de Abdelhamid Laghouati, j'ai toujours baigné dans ce mouvement artistique, par ouï-dire d'abord.
Chez moi, on parlait très souvent des incartades à Alger, Blida où ailleurs dans le sud, par exemple, de Kaddour et de son grand complice et ami Denis Martinez. Martinez par-ci, Martinez par-là; la mère de Kaddour, où ses frères et sœurs relataient leurs allées et venues. Plus tard sa femme nous parlait des visites de son ami, des projets de performances, où de vernissages, qu'ils projetaient en commun.
Tout respirait Aouchem, jusqu'au moindre seuil d'entrée de porte de sa maison, qu'il avait soigneusement peint, au C.E.T. de Berrouaghia, où nous lui rendions visite Maâ et moi.
C'était là, à cette époque où il s'était installé avec toute sa famille, dans sa ville natale Berrouaghia, après Blida, et Laghouat où il habitait auparavant, que je l'avais vraiment côtoyé. J'avais de très bonnes résolutions avec sa femme D. et ses enfants, que ma grand-mère adorait. Kaddour m'apprenait à jouer de la guitare, à faire des versifications, et me parlait, bien sûr, de sa peinture. Il m'expliquait bien des choses, sur les couleurs, les contrastes, les traits et les points. Il m'apprenait à examiner un morceau de bois mort, qu'il avait ramassé sur son chemin, par exemple. A bien le regarder, a le faire parler picturalement en le peignant. Il m'expliquait comment en faire un lézard, cette figure dominante de la peinture Aouchem. Je s'imprègne de tout celà, a ces côtes, en silence, sans oser lui montrer, mes dessins, et mes gribouillages. Nous feuilletons son livre sur les maisons kabyles auquel il tenait beaucoup, où il s'attardait à me parler de l'art dit "populaire", du lézard qui court dans ses tableaux, de la couleur jaune et de ses multiples nuances. Nous regardions ses toiles, ses sculptures. De temps en temps, il me lisait un de ses poèmes.
Je me rappelle, lorsqu'il était venu chez nous voir sa tante, pour lui montrer son interview, et me dédicacé l'article paru sur "Algérie Actualités", nous discutions. Maâ était très contente. Fière de lui elle me disait : " Écoute bien ton grand frère, pour apprendre. Tu vois où il est arrivé ! "
Je lui avais passé des revues, des livres. Il me parlait également de photographie qu'il pratiquait bien, car il était intéressé, en ce moment, par mon agrandisseur, qu'il voulait à tout pris m'acheter. D'ailleurs, il l'avait fait un peu plus tard. Après le café, nous sommes sortis faire un tour à Berrouaghia.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire