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vendredi 27 juin 2025

Ma Rencontre AU Monde avec Gilles Deleuze

 

samedi 14 décembre 2019

INTRODUCTION

INTRODUCTION

Ma rencontre avec le philosophe Gilles Deleuze (1), fut déterminante pour l'écriture de ce livre. C'était une rencontre spirituelle; où mon esprit avait affaire avec le sien, à travers la virtualité de ses cours, actualisés par leurs mise en ligne sur Internet (2). Deleuze m'avait ouvert les portes de la pensée.

Dès que j'avais entendu sa voix, quelques choses en lui m'avait parlé. Je fus ému pendant plusieurs jours. La limpidité de ses explications coule de source, et ses concepts ont toujours l'éclat des diamants. Non seulement il avait éveillé en moi une grande clarté philosophique, mais il m'inspire énormément, et me donne à penser; celà a définitivement déterminé le sens de mon cheminement artistico-philosophique.

La première chose qui m'avait interpellé chez lui, est cette manière originale de lecture philosophique qu'il avait, et qui n'est pas, comme le souligne si bien le philosophe Machael CREVOISIER (3), le moment de jugement, mais une manière de vous brancher sur le flux de la pensée. Ce qui a également stimulé mon esprit, c'est que Gilles Deleuze ne considérait jamais les concepts des autres philosophes comme dépassés (4) , encore moins les débats philosophiques comme pertinents; mais que l'essentiel pour lui, était de penser; c'est-à-dire de bien poser les problèmes et de créer les concepts. D'ailleurs, il recommandait souvent à ses élèves, de prendre les concepts dont ils auraient besoins, et de les recharger pour en constituer leurs pensées. Comme il refusait aussi bien, l'idée de disciple (5) . Il avait également, une façon originale d'approcher et de définir la philosophie. Pour lui, la philosophie empiriste moderne , n'est plus; un abstrait qui sert à expliquer, mais plutôt; l'abstrait à explique, à cartographier (6).

 Dans cette même perspective, Il pratiquait dans sa démarche philosophique, aussi bien une histoire, qu'une géographie, voir une géologie et même une archéologie de la philosophie. Je me retrouve, ainsi, logiquement en lui; parce qu'il utilise dans ces cours, un langage géographico-géologique qui me parle bien, tout en m'expliquant la philosophie. Comme professeur, il irradiait d'une grande fraîcheur philosophique sa pédagogie qui me rendait limpide, des notions que je n'arrivais pas à comprendre auparavant. Voilà mon affaire avec Gilles Deleuze!

En fréquentant ses cours, je m'aperçu qu'il s'en servait non pas simplement, pour vous transmettre des connaissances, mais également et surtout, comme une sorte de laboratoire de recherche, où Le Philosophe et en même temps Le Professeur Deleuze vous embarque à travers sa pensée, à partager avec lui, le moment privilégié où vous vous retrouviez, tous deux, à la pointe de L'Inspiration. C'est celà la limpidité! Gilles Deleuze me donne toujours à penser, dans un grand moment philosophique d'inspiration.

 Pour la première fois de ma vie, j'avais enfin rencontré, un philosophe qui faisait cours tout l' année où presque, sur la peinture. Splendide! Je fus encore plus surpris, par ces cours sur le cinéma, par exemple, où sur les machines de guerre, où les faussaires. Rien, chez Gilles Deleuze n'était " comme d'habitude " en philosophie. Parfait! Je n'en demandais pas plus, pour changer de ligne d'horizon et entrer dans un autre agencement. Je pris conscience aussi, que mon travail artistique, était très proche de sa philosophie, et que celle-ci, à mon grand étonnement, venait expliquer mon travail. Le cri, par exemple que je traitais artistiquement déjà, a travers mes selfies polaroid sur Instagram, était un cri philosophique dont je ne soupçonnais pas l'existence, ni l'ampleur. Encore moins les affects, les percepts où les concepts, que je représentais, à travers mes sites et blogs artistiques. Ainsi, je me rendais compte, avec Gilles Deleuze, que je faisais aussi bien de la peinture numérique, c'est-à-dire de l'art, que de la philosophie. Celà a déterminé plus clairement et définitivement, mon engagement vis-à-vis des deux.

Aujourd'hui, j'assume mon nouvel horizon artistico-philosophique. Je suis un artiste et un philosophe atypique; un artiste-philosophe, où un philosophe-artiste, comme il vous plaira. Un philosophe certes, mais clandestin qui pratique une philosophie transversale, en prenant des libertés et des tangentes aussi bien dans mes approches, que dans ma méthodologie. Voilà grosso modo, pourquoi je suis atypique.

 Avec Deleuze, j'ai appris à tirer la cartographie des lignes de fuites de mon agencement; à savoir par exemple, tempérer mon impatience, en procédant avec une certaine vitesse où lenteur spinozienne (7), exigée par le corps; à chasser mon indifférence, vis-à-vis de la multiplicité des concepts; à ne pas prendre pour " Donné" ce qui ne l'est pas; à traiter de l'immanence du plan, et peu regarder à la transcendance; à me méfier de la psychanalyse (8) ; à chercher où se trouve le problème, pour bien le poser, au lieu de me noyer dans de vaines discussions; à forger mon intuition pour penser, et me reterritorialiser idéalement. Et enfin, surtout, surtout, à me placer à la pointe de mon ignorance (9), pour construire la geste des concepts, et ce afin de dire quelques choses à l'Autre dans notre rencontre.

Gilles Deleuze





PHILOSOPHE GILLES DELEUZE

(1) Ma première rencontre avec le philosophe Gilles Deleuze fut à travers la vidéo sur YouTube de sa fameuse conférence : « Qu'est-ce que l'acte de création?» du 17 mars 2017 donnée aux «Mardis de la Fondation».Voir Channel QUEPEA sur www.YouTube.com

 (2) Cours de Gilles Deleuze, mises par L'association Siècle Deleuzien, que je remercie vivement de L'Université de Vincennes-Saint-Denis de Paris VIII. Ses cours sont actuellement accessibles. http://www2.univ-paris8.fr/deleuze/

 (3) « La lecture philosophique n'est pas pour Deleuze, le moment du jugement, mais l'exploration d'une machine dans laquelle, il cherche les moyens de se brancher afin de bénéficier de puissance, c'est-à-dire de ce qu'elle donne à penser.» fin de citation. site : PHILOSOPHIQUE (A.L.U.F.C) Article de Michaël CREVOISIER : «RÉFLEXION ET EXPÉRIMENATION DELEUZE LECTEUR DE KANT» paragraphe 1 https://journals.openedition.org/philosophique/931

 (4) « On est jamais dépassé dans ce que l'ont crée. On est dépassé dans ce que l'ont ne crée pas.»(10) disait-il. Cours de Gilles Deleuze en ligne sur YouTube du site SOCIOPHILOSOPHY, sur Leipzig, séance 5, du 20 mai 1980. et mise en ligne le 09/11/2011 .

 (5) « Faire comme lui (le philosophe) c'est pas être disciple, c'est plutôt prolonger sa tâche, créer des concepts dans son prolongement, en rapport avec ce qu'il crée.» déclare Gilles Deleuze dans « L'Abécédaire de Gilles Deleuze » téléfilm français produit par Pierre-André BOUTANG et réalisé par Michel PAMART, tourné en 1988 et 1989, avec l'interview de Claire PARNET.

 (6) Voir Cours sur Leibniz et le baroque, de Gilles Deleuze, accessibles uniquement sur le sire de BNF GALLICA.

(7) Voir premier cours de Gilles Deleuze, sur Spinoza. Channel : SOCIOPHILOSOPHY sur YouTube.

 (8) « En d'autres termes, si l'économie politique bourgeoise au XIXème siècle a dégagé réellement l'axiomatique du capitalisme, la psychanalyse est l'application, et l'application nécessaire et inévitable de cette axiomatique là. La psychanalyse c'est l'application de l'axiomatique qui correspond à l'économie politique du capitalisme.» cours du 18/04/1972 de Gilles Deleuze « Marx-Freud Le capitalisme Axiomatique-despotisme» sur le site WEBDELEUZE Lien: https://www.webdeleuze.com/sommaire

 (9) « Il faut toujours s'installer à la pointe de son ignorance...pour avoir quelques choses à dire.» disait Deleuze dans « L'Abécédaire » chapitre Neurologie, voir note (5) pour les références

jeudi 26 juin 2025

Le Percept d'asphodèle 1 et 2



 Mon cri philosophique est bien celui-ci : 

" Vous ne pouvez pas nier que toutes est Rencontre ( La Rencontre). La Rencontre  est un Déjà-Lâ, chaque Rencontre nous affecte et nous donne à Penser." 

La Rencontre est donc une rencontre de quoi ? On rne rencontre sans doute pas un Concept, sauf façon de dire. On ne rencontre non plus, pas un Affect, on est affecté par quelques choses où quelqu'un par Un Affect. Mais on rencontre bien un Percept, sous l'aspect d'un tableau ( une toile peinte), par exemple. Donc, La Rencontre passe par Le Percept. Elle peut faire sa rencontre, pour qu'ensuite être affectée et penser le concept. 

Chaque Rencontre nous affecte. Là il s'agit bien de L' Affect, qui nous affecte. 

Troisième temps de La Ren kicontre.  La Rencontre nous donne à Penser. Il est question ici du Concept, car la question est : "penser quoi ? " Et la réponse est : "Penser Le Concept. "

Voilà les trois temps de La Rencontre : 

1er temps : 

Rencontrer le Percept,

2 nd temps :  

être affecté par son Affect ( L'Affect du Percept), 

3me temps :

ensuite cette Rencontre nous donne à Penser.

C'est Penser Le Concept. 

On sait que Le Concept est le propre des philosophes. La philosophie crée Le Concept, disait Gilles Deleuze.

Il faut ajouter que l'animal ne rencontre pas, il croise soit une Proie, soit un Prédateur qui le menace. Celà se résume pour lui de cette façon Proie/Prédateur. Car l'animal ne Regarde pas, d'où l'oeil des Egyptiens Antiques. L'oeil Regarde, l'oeil Humain bien sûr. L'animal, lui voit mais ne regarde pas, ne Rencontre pas, non, plus, il croise. Car regarder c'est Le Déjà-Là de la pensée. Regarder c'est donc penser. Regarder c'est regarder Un Percept, qui au-delà de la perception nous affecte, par son Affect, qu'il renferme en lui-même. D' où ce qui nous donne à Penser le Concept, c'est ce Regard dans La Rencontre du Percept. 

L'être humain fait lui, sa Rencontre DU Monde, et exceptionnellement dans sa vie, sa Rencontre Au Monde. 

Peindre Un Percept c'est pas facile. 

Le peintre, où si vous voulez l'artiste en général, dégage  lui, Le Percept et L 'Affect, ils vont ensembles . 

Percept d'asphodèle 2


C'est pour cette raison que je me pose à travers ces deux dernières peintures, la question : " Qu'est-ce-qu'un Percept ? Un Percept d'asphodèle par exemple ? Comment dégager un Percept d'asphodèle à travers le diagramme de mon Brouillage Figural ? 

Dans le premier tableau, je pénètre au Percept par le Concept, mais un concept vidé, car j'estime que c'est pas mon affaire, Le Concept, c'est l'affaire des philosophes. Cependant dans le second tableau, j' essaie de dégager Un Percept pur d'asphodèle. C'est-à-dire avec le plus de minimalisme possible, d'où les seules couleurs verts. 











vendredi 20 juin 2025

Dégager Le Percept de ma pensée

 

Pourquoi je parle de Peindre comme nouvelle cuisine ? Qu'est-ce-que ça veut dire ? Pourquoi ça ?...

 Il y a quelques années j' avais intitulé mon exposition " L' Art nouriture sacrée" ( voir la vidéo), à quoi je pensais ? 

Pour moi, j'ai toujours pensais que l'art, donc la peinture est une sorte de nouriture, mais pas n'importe quelle nourriture; Une Nouriture Sacrée, celle de l'esprit, de la pensée,  au même titre que la philosophie, par exemple, mais par le Percept. L' Ambroisie des Grecs, ce nectar divin de l'immortalité et de la jeunesse éternelle. Disant que la Peinture, pour moi pour mon compte, c'est ce nectar divin de l'esprit, qui s'exprime essentiellement par Le Percept de La Présence. 

Mon questionnement artistique, esthétique et plastique est à travers le diagramme du Brouillage Figural ceci 

"Comment dégager Le Percept de La Pensée à travers ma peinture ? " Voilà ce que je poursuis en faisant de la peinture. C'est celà qui paraît pour moi nouveau. Le nouveau de la peinture comme nouvelle cuisine, c'est-à-dire, comment dégager, dans le sillage de la pensée de Gilles Deleuze et sa philosophie du Concept,  du Percept, et de l' Affect, Comment dégager Le " PERCEPT" a proprement parler, celui de La Pure Présence. 

Le concept nous savons ce que c'est, mais le Percept c'est quoi, comment le dégager dans son propre medium ; La Peinture ? 

En somme ma peinture comme nouvelle cuisine, c'est une sorte de Peinture-Percept où de Peinture-Pensée. Je ne sais pas si ça existe, pourtant la peinture est causa mental disait Léonard, je crois, non!? 

Mais une peinture comme Peinture-Pensée, c'est quoi alors ? C'est compliquer, bon... disant... C'est plutôt penser sur la pensée elle-même,... comment nous viens une pensée,par exemple , .... penser cette Rencontre d'un DÉJÀ-LÀ de pensée..., pour en dégager Le Percept, à travers La Peinture comme nouvelle cuisine;  voilà pour moi ce que c'est que faire de la peinture. 








jeudi 5 juin 2025

La pensée qui nous arrive déjà

Que peut bien être Le Percept d'une "Pensée" quelconque ? Penser, disait Heidelberg dans son livre : " Qu'appelle-t-on  penser ?" Bien que nous ayons la possibilité de penser, nous ne pensions pas ENCORE. " Fin de citation. 
C'est le Pas-Encore de Heidelberg. Oui, mais nous ne penserons que dans La Rencontre de la Pensée qui nous arrive DÉJÀ. C'est mon DÉJÀ-LÀ de ce Tableau. Imaginez qu'une pensée vous arrive, viens à votre Rencontre... elle fonce sur vous exactement comme un samouraï avec son sabre, dans son JODAN NO KAMAE, en un éclair pour vous fondre la tête.
A savoir que La Pensée vous traverse dans un éclair fulgurant ( voir Gilles Deleuze) sans que vous ayez le temps de vous en rendre compte. Et ici, je n' ai pas besoin de vous rappeler que la conscience, pour Bergson, c'est un écran noir. Vous avez compris pourquoi mon Topochrome. 
Voilà ce que c'est qu'une force. Une Force de Rencontre, Le Concept de" Pensée traversant mon cerveau" comme Percept de Présence d'un JODAN NO (KAMAE) . 
" S'il y a pas de Forces, il n'y a pas de Tableau" Disait Gilles Deleuze dans son cours sur la peinture. 
Au départ, c'est ça : "Comment peindre , pour moi, pour mon compte, le Percept de Présence d'une Pensée , celon le principe bien sûr, de mon Brouillage Figural ? Voilà l'idée de ce Tableau ! 
Faire voir la Force invisible
 de la Pensée, dans son DÉJÀ-LÀ. 




Voici tiré de mon livre : Le Déjà-Là et le Pas-Encore "( voir mon blog. ) ma pensée sur ce sujet. 


lundi 16 décembre 2019

LES SINGULARITÉS

  PREMIÈRE PARTIE

 LES SINGULARITES

« Penser c'est émettre des singularités...», disait Gilles Deleuze (10). Partant de cette phrase, mon intuition me force, d'amasser d' infimes mixtures, en sautant de singularité en singularité, et ce afin de dégager, à mon compte, l'accumulation des concepts (11).


 C'est-à -dire que ces infimes mixtures pour l'instant inassignables, sont la multiplicité de mon intuition, qui elle, me force - car pour moi, aller de singularité en singularité, c'est être " forcer" par notre intuition, de sauter par bonds successifs - à amasser en sautant de singularité en singularité, afin de dégager l'accumulation des concepts. C'est celà émettre des singularités.

 Mon intuition est fait d'une multiplicité de ces infimes mixtures, appellons les intuicepts. Elles sont évanescentes et confuses et ne se dégagent que par accumulation sous forme de concepts. Et c'est parce qu'elles sont évanescentes et confuses qu'il va falloir les cerner dans un premier temps, ensuite les fixer, puis les dégager à la pointe des singularités. C'est le triple travail de la pensée. Les pointes de singularités permettent ainsi de les isolées, l'espace d'un éclair, et c'est celà qui rend le travail facile à la pensée, dans l'accomplissent de ses sauts. 

Les concepts sont une multiplicité de ces intuicepts, difficiles d'approche, et dont seul le saut de la pensée d'une singularité à l'autre permet dans un second temps, de les accumuler en concepts. Ce saut se déroule lui-même dans l'ordre de ces trois opérations ; à savoir cerner, fixer puis dégager, tout en amassant. On ne peut pas dégager ces intuicepts, afin de les amasser, sans les fixer d'abord, même provisoirement, même maladroitement, ensuite, on ne peut les fixer sans les cerner, non plus. 

Ainsi la pensée, partant d'une intuition faîte d'une multiplicité d'infimes mixtures où intuicepts, est forcée d'émettre des singularités, afin de pouvoir mieux isoler ces intuicepts. Ensuite sauter au dessus de ces singularités, pour faire son triple travaille, à savoir cerner, fixer et dégager ces mixtures, une à une, et ce toute en les amassant au cours de ses sauts. Finalement, ces intuicepts sont accumulés et dégager dans un dernier temps, sous forme de concepts claires et bien distincts. C'est là le parcours de la pensée. Elle est toujours forcée, car on est jamais maître de sa pensée, parce que derrière elle, l'intuition nous force à penser. Elle nous force dans le déclenchement même de la vitesse inassignable de la pensée, qui elle, se met à émettre ses singularités. Penser c'est donc, émettre des singularités, afin de pouvoir dégager les concepts, c'est-à-dire aller de l'intuicept au concept, par des singularités.


 ( 10) « Penser c'est émettre des singularités, et non dégager le nécessaire et l'universel.» disait Gilles Deleuze dans son cours sur «Leibniz et le baroque » première leçon disque 02 , du 28 avril 1987. Disponible à la BNF sur le site GALLICA.

(11) Un concept est un ensemble de singularités.» idem.

La Rencontre de la pensée et de l'espace

  Qu'est-ce-que peindre, sinon créer de l'espace où des espaces. Gilles Deleuze en parle d'ailleurs. La peinture classique avait...