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samedi 16 décembre 2023

L'origine de la formation de l'oeil et la main chez Hab le hibou 04

 Origine : Le Louvre, Paris 


C'est à Paris en 1978, l'une des années fastes du nouveau roman, et des nouveaux philosophes, que j'ai débarqué, en plein 14 juillet. J'y ai rencontré, dans le sens de mon concept de "Rencontre Au Monde", un philosophe chez qui j'y avais séjourné pendant toute ma visite en France. Il préparait un livre, j'avais feuilleté le manuscrit, près de la machine à écrire, sans trop comprendre de quoi il s'agissait. Un entretien entre deux philosophes, je crois.  Moi, c'était plutôt la littérature à l'époque. J'avais dans les poches les deux tomes d'Ulysse de James Joyce, que je traînais à travers les rues de Paris, sans en être encombrer. Le soir, je prenais le transport. Je devrais retrouver mon ami K. chaque jour.  Faidherbe - Champigny était ma station terminus de métro. C'était là où habitait le philosophe en question. 
Je me souviens que j'ai fais le musée du Louvre, pendant que le tour de France cycliste, se déroulait sur le boulevard des Champs-Elysées. Je suis allé au musée le matin, le boulevard grouillait de monde, on s'agitait beaucoup,  on préparait le parcours, mais lorsque je suis revenu,  il ne restait que des chaises désordonnés où renversées tout le long du parc.
Il n'y avait pas encore la pyramide de verre, au Louvre. Ce jour de visite était gratuit. J'entrais. Et là ! J'étais sidéré ! Wow comme on dit aujourd'hui ! J'en revenais pas de l'imposante majesté de cette statue ; La Victoire de Samothrace. De cet escalier, de tout cette imposante architecture, de l' éclairage qui la sublimait, celà me changeait véritablement de mon Héraclès du musée d'Alger, qui maintenant, me paraissait bien plus modeste. Moi qui le croyait gigantesque. Je marchais à pas long, ne sachant où regarder. Mon étourdissements était complet. Je n'avais jamais vu une telle abondance de tableaux, de sculptures ; c'était splendide ! Je contemplais tous ces merveilles la bouche grande ouverte. "C'est donc ça la peinture !". J'avançais et voilà que je me trouve devant le sourire de la Joconde. Le tableau était entouré d'une nuée de touristes, à l'époque c'étaient des japonais je me rappelle. Les flashs crépitaient de toutes parts. J'ai dû joué des coudes pour l'approcher. Mais celà valait la peine. Et comment ! Etre devant ce chef-d'oeuvre de l'humanité, c'est pas rien, non? 
Visiter le Louvre, c'est pas une mince affaire, la profusion de salles, de couloirs, d'escaliers, de collections, de tableaux, de statues, d'objets antiques, tout ça m'avait donné le tournis. Je ne savais par où aller. C'était tellement grandiose, sublime, et intéressant que je me suis oublié toute la journée. Au sous-sol un sphinx assez imposant pour moi, des tableaux en voilà en voici, je ne pouvais que m'assois pour en regarder quelques uns, les salles d'antiquité Grec magnifique, la Vénus de Milo, les collections, les magnifiques salles où défilaient pour moi, les civilisations. Je suis entré dans une mini pyramide, j'avais les hioerogliphes sous le nez. En sortant, une charmante jeune fille, m'offrait d'acquérir un beau livre vert, sur l'Égypte. Son sourire me convaincus. Cette nuit-là, j'ai rêvé de cette inconnue au milieu de cette  féerique vision du Louvre. 



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