Ma Rencontre à la fois philosophique et du point de vue de la peinture, je veux dire artistique, esthétique et picturale, avec Gilles Deleuze s'était faite sur le plan du questionnement à propos de mon Cri, comme un Déjà-Là de sa philosophie ; c'est-à-dire que j'ai retrouvé dans ses pensées, quelques choses comme déjà existants ( Le Déjà-Là) de mes questionnements, de mes préoccupations, et de mes recherches, sans nul doute avec plus de limpidité, avec plus de densité, avec plus concepts à me mettre sous la main. Celà m'a permis de mieux me structurer philosophiquement et artistiquement, celà m'a permis également de ne pas me perdre en constituant cette Peinture comme une nouvelle cuisine et surtout mettre les bons termes dessus. Les termes et où concepts de mon crû, mais inspirés de la Philosophie de Gilles Deleuze.
"Je dirais, vous comprenez, ce qui rend le cliché inévitable c’est que le cliché, il est fondamentalement intentionnel. Toute intention est intention de cliché. Toute intention vise un cliché. Or il n’y a pas de peinture sans intention. Qu’est-ce que j’appelle intention ?" Fin de citation.
"Bon, voyez, je reviens toujours à mes trois temps : des données figuratives et des données narratives vous en avez toujours. Vous en avez toujours. C’est pré-pictural, elles sont déjà là. C’est les photos, les clichés, tout ce que vous voulez. Les idées. C’est... pourquoi est-ce qu’ils sont toujours là ? C’est l’intention du peintre. L’intention ne peut être que figurative et narrative. Et même pour le peintre le plus abstrait, c’est pour ça que, il y en encore lieu de faire aucune différence..." Fin de citation.
" Or c’est l’intention qui promeut déjà le cliché. Dès lors c’est forcé que le cliché soit sur la toile, avant que le peintre ait commencé. Je dirais : la forme intentionnelle est toujours en peinture figurative et narrative. Elle ne peut pas être autrement. Si bien que la tâche du peintre ...
Je ne peux réaliser la forme intentionnelle - s’il y avait une dialectique dans la peinture, ça me semblerait celle-ci - je ne peux réaliser la forme intentionnelle, c’est-à-dire la forme que j’ai l’intention de produire, je ne peux la réaliser que précisément en luttant contre le cliché qui l’accompagne nécessairement, c’est-à-dire en la brouillant, en la faisant passer par une catastrophe. Cette catastrophe je l’appelle, ce chaos-germe je l’appelle : le lieu des forces ou diagramme. Et si ça réussit, si le diagramme ne tombe pas dans un des multiples dangers que l’on a vus - une fois dit que les dangers sont multiples, on reviendra là-dessus - si le diagramme est vraiment opératoire, comme dirait un logicien, si le diagramme est vraiment opératoire, qu’est-ce qui en sort ? Le diagramme c’était la possibilité de fait, il en sort le fait. Le fait c’est la forme en rapport avec une force. Qu’est-ce que le peintre aura rendu visible ? Il aura rendu visible la force invisible." Fin de citation de Gilles Deleuze.
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