Membres

samedi 12 avril 2025

Questionnement 2nd partie

 

Le Cri du poète

Ma Rencontre à la fois philosophique et du point de vue de la peinture, je veux dire artistique, esthétique et picturale, avec Gilles Deleuze s'était faite sur le plan du questionnement à propos de mon Cri, comme un Déjà-Là de sa philosophie ; c'est-à-dire que j'ai retrouvé dans ses pensées, quelques choses comme déjà existants ( Le Déjà-Là)  de mes questionnements, de mes préoccupations, et de mes recherches,  sans nul doute avec plus de limpidité, avec plus de densité, avec plus concepts à me mettre sous la main. Celà m'a permis de mieux me structurer philosophiquement et artistiquement, celà m'a permis également de ne pas me perdre en constituant cette Peinture comme une nouvelle cuisine et surtout mettre les bons termes dessus. Les termes et où concepts de mon crû, mais inspirés de la Philosophie de Gilles Deleuze.

Tableau peinture

Voici les citations de Gilles Deleuze, prisent du cours sur la peinture, en date du 07 avril 1981. 


"Bien, alors vous comprenez, à force de faire des cercles et de revenir toujours à mon point de départ, je dirais la lutte contre le cliché, c’est la lutte contre toute référence narrative et figurative. Un tableau n’a rien à figurer et un tableau n’a rien à raconter. C’est la base. Si vous voulez raconter quelque chose, il faut prendre d’autres disciplines, il faut prendre des disciplines narratives. Un tableau n’a rien à faire avec un récit, c’est pas un récit. Donc, c’est bien, mais en même temps, comprenez, les narrations et les figurations, elles existent ; ce sont des données avant même que le peintre ait commencé à peindre, ce sont des données. Et elles sont là sur la toile, les figurations et les narrations." Fin de citation. 

Dans ma Peinture comme nouvelle cuisine, je pars de ces  principes  deleuziennes: 

1 - Supprimer -  Toutes Narration,,
                               -  Toutes Figuration,

En créant un Vide Narratif et un Vide Figuratif, 

 2 -   Capturer des Forces du Dehors
,
En recréant le sensible sans aucune idée de représentation,


  3 - Faire advenir "Le Fait Picturale"             de la Présence du Percept.



 

"Le "fait pictural", c’est la forme "déformée". Qu’est-ce que c’est qu’une "forme déformée" ? La déformation, ça, c’est un concept cézannien. Il s’agit pas de transformer, les peintres, ils ne transforment pas, ils déforment. La déformation comme concept pictural c’est que la déformation de la forme, c’est la forme en tant que s’exerce sur elle une force. La force, elle a pas de forme, elle. C’est donc la déformation de la forme qui doit rendre visible la force, qui n’a pas de forme. Qui doit faire rendre visible la force. Si y a pas de force dans un tableau, y a pas de tableau. Je dis ça parce que souvent, on confond ça avec un autre problème, qui est plus visible mais qui est beaucoup moins important. On confond ça avec un tout autre problème qui est celui de la décomposition et de la recomposition d’un effet. "Fin de citation 

" Bon, bon, bon, supprimer la narration et l’illustration, ça serait ça le rôle du diagramme et du chaos catastrophe. Donc supprimer toutes les données figuratives car les figurations et les narrations, elles sont données. Elles sont données. Donc, faire passer les données figuratives et narratives par le chaos catastrophe, par la catastrophe germe, pour qu’en sorte quelque chose de tout à fait autre, à savoir le fait." Fin de citation. 

Tableau peinture


"Je dirais, vous comprenez, ce qui rend le cliché inévitable c’est que le cliché, il est fondamentalement intentionnel. Toute intention est intention de cliché. Toute intention vise un cliché. Or il n’y a pas de peinture sans intention. Qu’est-ce que j’appelle intention ?" Fin de citation. 


"Bon, voyez, je reviens toujours à mes trois temps : des données figuratives et des données narratives vous en avez toujours. Vous en avez toujours. C’est pré-pictural, elles sont déjà là. C’est les photos, les clichés, tout ce que vous voulez. Les idées. C’est... pourquoi est-ce qu’ils sont toujours là ? C’est l’intention du peintre. L’intention ne peut être que figurative et narrative. Et même pour le peintre le plus abstrait, c’est pour ça que, il y en encore lieu de faire aucune différence..." Fin de citation.


" Or c’est l’intention qui promeut déjà le cliché. Dès lors c’est forcé que le cliché soit sur la toile, avant que le peintre ait commencé. Je dirais : la forme intentionnelle est toujours en peinture figurative et narrative. Elle ne peut pas être autrement. Si bien que la tâche du peintre ...

 Je ne peux réaliser la forme intentionnelle - s’il y avait une dialectique dans la peinture, ça me semblerait celle-ci - je ne peux réaliser la forme intentionnelle, c’est-à-dire la forme que j’ai l’intention de produire, je ne peux la réaliser que précisément en luttant contre le cliché qui l’accompagne nécessairement, c’est-à-dire en la brouillant, en la faisant passer par une catastrophe. Cette catastrophe je l’appelle, ce chaos-germe je l’appelle : le lieu des forces ou diagramme. Et si ça réussit, si le diagramme ne tombe pas dans un des multiples dangers que l’on a vus - une fois dit que les dangers sont multiples, on reviendra là-dessus - si le diagramme est vraiment opératoire, comme dirait un logicien, si le diagramme est vraiment opératoire, qu’est-ce qui en sort ? Le diagramme c’était la possibilité de fait, il en sort le fait. Le fait c’est la forme en rapport avec une force. Qu’est-ce que le peintre aura rendu visible ? Il aura rendu visible la force invisible." Fin de citation de Gilles Deleuze. 




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

La Rencontre de la pensée et de l'espace

  Qu'est-ce-que peindre, sinon créer de l'espace où des espaces. Gilles Deleuze en parle d'ailleurs. La peinture classique avait...