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mercredi 27 décembre 2023

NUDUM SPATIUM de Hab le hibou

 Pour moi, si je n'utilise pas le dessin, c'est pour que la forme se dessine elle- même par le diagramme du Brouillage Figural. C'est-à-dire que la Forme  apparaît, vient au monde, comme silhouette, comme corps, comme forme entrain de se constituer, et celà par le procédé intuitif des Raclures-Projection. 

Le second procédé que je viens d'expérimenter récemment, dans cette série:  "L 'Aurore aux doigts de rose" c'est celui des lignes creusées dans la réserve de la toile.

Voici le procédé :

 J'applique par exemple, une bande de scotch, sur la toile, pour délimiter une forme, je peins pardessus, ensuite je l'enlève. Elle laisse apparaître des lignes, grossières certes, mais des lignes qui me servent comme contour à délimiter un psedo-objet. A délimiter une forme, cette fois-ci, non pas du corps humain, mais de celui d'un quelconque objet. Elle n'est appliquée chez moi que pour les contours des objets et non des corps. En retirant le scotch, je fais comme creuser à nouveau le tableau peint, pour en dévoiler un Espace Nu qui arrive directement de la réserve de la toile même. Ce procédé de Voilememt/Dévoilement de l'Espace- Support de la toile, laisse apparaître, cette fois-ci dans le tableau peint, un Nudum Spatium. 

Un Nudum Spatium



samedi 16 décembre 2023

L'origine de la formation de l'oeil et la main chez Hab le hibou 04

 Origine : Le Louvre, Paris 


C'est à Paris en 1978, l'une des années fastes du nouveau roman, et des nouveaux philosophes, que j'ai débarqué, en plein 14 juillet. J'y ai rencontré, dans le sens de mon concept de "Rencontre Au Monde", un philosophe chez qui j'y avais séjourné pendant toute ma visite en France. Il préparait un livre, j'avais feuilleté le manuscrit, près de la machine à écrire, sans trop comprendre de quoi il s'agissait. Un entretien entre deux philosophes, je crois.  Moi, c'était plutôt la littérature à l'époque. J'avais dans les poches les deux tomes d'Ulysse de James Joyce, que je traînais à travers les rues de Paris, sans en être encombrer. Le soir, je prenais le transport. Je devrais retrouver mon ami K. chaque jour.  Faidherbe - Champigny était ma station terminus de métro. C'était là où habitait le philosophe en question. 
Je me souviens que j'ai fais le musée du Louvre, pendant que le tour de France cycliste, se déroulait sur le boulevard des Champs-Elysées. Je suis allé au musée le matin, le boulevard grouillait de monde, on s'agitait beaucoup,  on préparait le parcours, mais lorsque je suis revenu,  il ne restait que des chaises désordonnés où renversées tout le long du parc.
Il n'y avait pas encore la pyramide de verre, au Louvre. Ce jour de visite était gratuit. J'entrais. Et là ! J'étais sidéré ! Wow comme on dit aujourd'hui ! J'en revenais pas de l'imposante majesté de cette statue ; La Victoire de Samothrace. De cet escalier, de tout cette imposante architecture, de l' éclairage qui la sublimait, celà me changeait véritablement de mon Héraclès du musée d'Alger, qui maintenant, me paraissait bien plus modeste. Moi qui le croyait gigantesque. Je marchais à pas long, ne sachant où regarder. Mon étourdissements était complet. Je n'avais jamais vu une telle abondance de tableaux, de sculptures ; c'était splendide ! Je contemplais tous ces merveilles la bouche grande ouverte. "C'est donc ça la peinture !". J'avançais et voilà que je me trouve devant le sourire de la Joconde. Le tableau était entouré d'une nuée de touristes, à l'époque c'étaient des japonais je me rappelle. Les flashs crépitaient de toutes parts. J'ai dû joué des coudes pour l'approcher. Mais celà valait la peine. Et comment ! Etre devant ce chef-d'oeuvre de l'humanité, c'est pas rien, non? 
Visiter le Louvre, c'est pas une mince affaire, la profusion de salles, de couloirs, d'escaliers, de collections, de tableaux, de statues, d'objets antiques, tout ça m'avait donné le tournis. Je ne savais par où aller. C'était tellement grandiose, sublime, et intéressant que je me suis oublié toute la journée. Au sous-sol un sphinx assez imposant pour moi, des tableaux en voilà en voici, je ne pouvais que m'assois pour en regarder quelques uns, les salles d'antiquité Grec magnifique, la Vénus de Milo, les collections, les magnifiques salles où défilaient pour moi, les civilisations. Je suis entré dans une mini pyramide, j'avais les hioerogliphes sous le nez. En sortant, une charmante jeune fille, m'offrait d'acquérir un beau livre vert, sur l'Égypte. Son sourire me convaincus. Cette nuit-là, j'ai rêvé de cette inconnue au milieu de cette  féerique vision du Louvre. 



mardi 12 décembre 2023

L'origine de la formation de l'oeil et la main chez Hab le hibou 03


 Origine : Le musée des Beaux-Arts d'Alger. 


J'avais la chance d'avoir un oncle; mon oncle Hamid, à Alger. Et qui habitait juste en face du Musée des Beaux-arts . Ce qui fait que je connaissais par cœur, la collection permanente exposée dans ce magnifique bâtiment, surplombant le jardin d'essai. 

J'étais toujours impressionné par cet gigantesque Héraclès archer, d' Émilie-Antoine Bourdelle, qui trônait au milieu de la galerie des bronzes. Je m'amusais à tourner autour, pour le voir autrement, à chaque fois. 

A l'étage, j'aimais voir et revoir "le porteur d'eau " du peintre Hyppolyte Lazerges. Je me disais :"il va tourner la tête pour me parler." La rue derrière lui m'intéressait, j'aurais bien aimé l'explorer un peu, pour voir. 

Le tableau dégageait une présence, qui effectivement m'interpellait. Je restais quelques minutes à le contempler, fasciné par le rouge de la chachia. 

Je revois aussi "Le joueur de luth " du flamand Hendrik ter Brugghen, qui retenait toujours mon attention en passant devant. Je ne sais pas pourquoi. 

Je m'attendais également devant "le portait de l'inconnu" de Gustave Caillebotte, me demandant : " Mais, pourquoi il est si triste. Que fait-il ?". 

Mais c'est bien plus tard que je regardais de plus près, les plus importants tableaux ; comme celui de Gauguin, Degas, Fromentin, Renoir, Etienne Dinet, Issiakhem, Sanson, Pissarro, Monet, Delacroix, etc. 

En passant dans le couloir feutré, je piquais le nez dans la bibliothèque, lorsque que la porte était entrouverte, elle l'était souvent. Une longue et imposante table en bois, entourée de livres, des registres partout, sur les côtés, deux escaliers parallèles menaient vers le haut du rayonnage. On me signifiait de vite quitter les lieux. 

Une fois à la terrasse, le paysage était des plus splendide, au milieu de nombreuses statues. J'allais voir celle du milieu, si elle n'était pas tombée entre temps. 

On achetait des cartes postales, où plutôt une pochette de cartes, à la sortie. C'était notre énième visites. 

En 1969, je me rappelle bien, l'imposante exposition, au musée, de l'art africain, exposait à l'occasion du festival panafricain. J'avais eu l'affiche en guise de souvenir, que j'ai gardé dans mes affaires, pendant assez longtemps. C'était un masque africain sur un fond vert, je crois. Très beau !

Bourdelle sculpteur



Hyppolite Lazeges


Gustave Caillebotte


L'origine de la formation de l'oeil et la main chez Hab le hibou 02

 Origine : Kaddour 

Laghouati Abdelhamid poète et peintre



L'autre chemin à prendre en considération à l'origine de mes influences en art, est bien celui d' Aouchem. 


Coussin proche, par Maâ (grand-mère) de Abdelhamid Laghouati, j'ai toujours baigné dans ce mouvement artistique, par ouï-dire d'abord. 


Chez moi, on parlait très souvent des incartades à Alger, Blida où ailleurs dans le sud, par exemple, de Kaddour et de son grand complice et ami Denis Martinez. Martinez par-ci, Martinez par-là; la mère de Kaddour, où ses frères et sœurs relataient leurs allées et venues. Plus tard sa femme nous parlait des visites de son ami, des projets de performances, où de vernissages, qu'ils projetaient en commun. 


Tout respirait Aouchem, jusqu'au moindre seuil d'entrée de porte de sa maison, qu'il avait soigneusement peint, au C.E.T. de Berrouaghia, où nous lui rendions visite Maâ et moi. 


C'était là, à cette époque où il s'était installé avec toute sa famille, dans sa ville natale Berrouaghia, après Blida, et Laghouat où il habitait auparavant, que je l'avais vraiment côtoyé. J'avais de très bonnes résolutions avec sa femme D. et ses enfants, que ma grand-mère adorait. Kaddour m'apprenait à jouer de la guitare, à faire des versifications, et me parlait, bien sûr, de sa peinture. Il m'expliquait bien des choses, sur les couleurs, les contrastes, les traits et les points. Il m'apprenait à examiner un morceau de bois mort, qu'il avait ramassé sur son chemin, par exemple. A bien le regarder, a le faire parler picturalement en le peignant. Il m'expliquait comment en faire un lézard, cette figure dominante de la peinture Aouchem. Je s'imprègne de tout celà, a ces côtes, en silence, sans oser lui montrer, mes dessins, et mes gribouillages. Nous feuilletons son livre sur les maisons kabyles auquel il tenait beaucoup, où il s'attardait à me parler de l'art dit "populaire", du lézard qui court dans ses tableaux, de la couleur jaune et de ses multiples nuances. Nous regardions ses toiles, ses sculptures. De temps en temps, il me lisait un de ses poèmes. 


Je me rappelle, lorsqu'il était venu chez nous voir sa tante, pour lui montrer son interview, et me dédicacé l'article paru sur "Algérie Actualités", nous discutions. Maâ était très contente. Fière de lui elle me disait : " Écoute bien ton grand frère, pour apprendre. Tu vois où il est arrivé ! " 


Je lui avais passé des revues, des livres. Il me parlait également de photographie qu'il pratiquait bien, car il était intéressé, en ce moment, par mon agrandisseur, qu'il voulait à tout pris m'acheter. D'ailleurs, il l'avait fait un peu plus tard. Après le café, nous sommes sortis faire un tour à Berrouaghia.

Hab enfant à côté de Laghouati Abdelhamid

Poète et peintre Laghouati Abdelhamid

Laghouati Abdelhamid poète


dimanche 10 décembre 2023

L'origine de la formation de l'oeil et la main chez Hab le hibou 01

 1. l'origine de l'oeil et de la main chez moi (Hab le hibou)

 L' origine ; Baba Sadek, 

L' une des premières pistes de ma fibre artistique, est a chercher, très probablement du côté de mon arrière grand-mère paternelle. D'origine kouloughlis de Médéa, elle épousa à dix-huit ans, mon arrière grand-père Mahdjoub, auxiliaire gendarme de profession, trois fois son ainé. C'est sans doute, cet écart d'âge qui fît de la jeune Chérifa aux yeux verts, une otage de ce vieux soldat. Après bien des vicissitudes de vie avec lui, elle deviendra une M'Rabtta. Mi-poétesse, mi-pythie, elle "Donnait, disait-on, La Parole", sous le nom de "Baba Sadek". Ma grande mère Baya, qui m'avait élevé depuis l'âge de sept jours, et que j'appelais Maâ (maman), elle aussi, avait un don poétique. Elle me récitait souvent ses poèmes de jeunesse. D'ailleurs, j'ai vécu aux côtés de l'une, comme de l'autre. Nana M'Rabtta était morte à Blida, chez son fils, le père du poète et peintre Laghouati Abdelhamid, que nous appelons nous, Kaddour. J'avais quoi, huit, dix ans, peut être à cette époque. Quant à Maâ, elle a disparue avec son fils, mon oncle Hamid, en novembre 1981, lors d'un accident de route, près de Djelfa. Nana M'Rabtta avait un sens très aigu des couleurs, des odeurs. Elle portait très souvent un soyeux burnous vert ; h'chichi, comme elle disait. D'un vert lumineux et doux au touché. Sa skembla, une petite table, mais alors minuscule, était peintre en vert, toujours cette couleur de paradis, ornée de motifs floraux délicatement contrastés. Durant ses promesses dans le petit jardin familial, elle me racontait souvent des tas d'anecdotes et m'apprenait énormément sur les secrets des nuances par exemple, des teintes et des colonies de tell où tell objet où de telle où telle fleur, qu'elle affectionnait beaucoup. Plus tard, j' avais cru reconnaître certaines de ces gestes, sa délicatesse même, à travers les gestes de japonais, lors de la cérémonie du thé, par exemple. Il y avait en elle quelques choses de zen. 

Nana M'Rabtta ( mon arrière-grand-mère)


Laghouati Cherifa


dimanche 3 décembre 2023

La subjectivation est dans la pomme


A l'heure de l'intelligence artificielle , AI comme on dit aujourd'hui, de L' AC  ( L' Art Contemporain), il y a, vous en doutez bien de la résistance contre ça. Gilles Deleuze dirait de la subjectivation. C'est bien, mais elle est où dans mon tableau intitulé : Nature morte à la pomme ? Elle est juste dans la pomme. La pomme à côté du PC signe de l'époque. C'est une pomme qui ne se tient pas, du point de vue des règles techniques de la peinture, dans la bonne perspective. Elle est entrain de chuter, cependant, elle est là... Elle se tient face à AI ( L'intelligence artificielle, le micro portable) elle lui résiste. Voilà tout ! A part celà, rien de nouveau dans le ciel...

NB: Je ne vois apprend rien sur le thème de la nature morte en peinture... C'est le thème de la mort, ... du flétrissement de la pomme où autre chose...de sa chute, de sa Mort. Vous voyez.





vendredi 1 décembre 2023

Nature morte à la pomme par Hab le hibou

 Au départ, je voulais peindre tout à fait autre chose, mais en lisant le livre d'Aude De Keros ; " L'art caché..." Je me suis dit pourquoi pas faire un peu de subjectivation à L' AC, comme dirait si bien Gilles Deleuze. 

Qu'est-ce que la subjectivation ; sinon que la résistance...  ( un peu prétentieux, non? ) à l'art contemporain ( AC) . Il est temps, pour moi, de chercher à vraiment d'affranchir de ce carcan. 

Voilà pourquoi j'ai intitulé cette toile ; nature morte à la pomme, et d'après nature et non d'après photographie. 

À travers cette peinture, j'invite le visiteur à La Rencontre de nos Regards. Je l'invite à voir ce que moi, Hab le hibou, pose par la peinture sur cet espace-signal qu'est la toile, afin d'entamer un Dialogue avec lui. Je l'invite à travers cette Rencontre à dialoguer, donc à penser, non pas un cliché, un Déjà-vu, ... mais à penser Un Pas-Encore-Vu de la chose. Je l'invite à voir non pas la couleur rouge de la pomme, par exemple, mais bien à Regarder - et non plus, cette fois-ci à voir -La Présence de la pomme en elle-même. La pomme comme Pure Présence d'un Monde.  


Tableau Nature morte à la pomme de Hab le hibou

Photo d'inspiration




Hab le hibou artiste plasticien



La Rencontre de la pensée et de l'espace

  Qu'est-ce-que peindre, sinon créer de l'espace où des espaces. Gilles Deleuze en parle d'ailleurs. La peinture classique avait...