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mardi 22 avril 2025

Questionnement 3 sur l'espace topologique de Hab le hibou

 

Hab le hibou

Je ne remercierai jamais assez Gilles Deleuze, pour sa générosité philosophique. Sa Rencontre par cours, sur internet, interposé m'avait beaucoup donner. Et surtout m'avait parler dès le premier contact. Comment ça ? 

Et bien se qui m'avait parler en premier chez lui, c'était cette pensée, qui comme dît un des ces anciens élèves, n'était pas du domaine de la généralité, mais plutôt de celui de la singularité. Une singularité de multiplicité. Sa pensée était une singularité, et non une généralité, qui peut se déplacer autrement. Voilà !

Il m'avait ouvert beaucoup de portes qui m'ont permis de faire de sa philosophie quelques chose pour moi, pour mon compte, à savoir une Peinture, où plutôt une pratique de peindre originale. Certes qui doit tout à Gilles Deleuze, et à sa philosophie, mais une pratique propre à moi ; une nouvelle cuisine. 

Lui même l'avait souvent recommandé . 

Merci mon cher Gilles Deleuze.

J'enchaîne pour vous dire, que cette idée de Topochrome, Aplats-bandes, Forme Ectoplastique et d' espace topologique..., suite à celà, vous allez me dire : 

-"Oui mais vous, vous nous parler de remplacer l'espace Euclidien par  L' Espace Topologique. Ok! Mais en peignant un monochrome noir où de couleur,  où est l'espace topologique ? Il reste que c'est toujours un espace Euclidien. Il ne va devenir un espace topologique comme ça, par magie ? "

Et bien, je vous répondrai :

-" Si, si..., vous allez voir, je vais vous expliquer." 

Un Espace topologique, c'est quoi ? 

Gilles Deleuze le défit dans son cours sur l'image-pensée ( Séances 06 et 07 ) que le cerveau ne s'interprète pas par un espace Euclidien. ... " Que le cerveau est une structure topologique qui assure la coopresence d'un Dehors et d'un Dedans Absolu." Fin de citation de Gilles Deleuze. 

"Donnez moi un cerveau ! " Disait-il dans son cours. Le cerveau est une structure topologique qui met en relation Sans Distance, et Sans Retard le passé et le  l' Ouvert du futur. 

Partant de celà, j' applique ces notions, à ma Peinture comme nouvelle cuisine. Comment ? 

Première apparition :

Pour Gilles Deleuze L 'écran blanc où noir est un espace topologique. Moi je fais de ma toile vierge peinte en monochrome noir où de couleur, un Espace Topologique ; c'est mon Topochrome. 

Deuxième application :

Le point coupure irrationnel de Deleuze, et qui le définit comme un pont de coupure n'appartenant à aucun des deux côtés. J' en fais quoi ? J' en fais un point coupure irrationnel entre les deux où trois couleurs de la Forme Ectoplastique. Ces points coupures irrationnel sont produites par les raclures Horizontales/Verticales des Aplats-Bandes. 

Troisième application : 

L' Enchaînement Sensori-moteur du ré-enchaînement que Gilles Deleuze définit, au cinéma, comme les faux records... Et parlant de Godard, il dit : " Ça répondra à la formule de Godard : « Non pas une image après une autre, mais une image plus une autre » . Non pas une image après une autre mais une image plus une autre c’est la définition, c’est une manière de dire : ré-enchaînement d’images indépendantes au lieu de dire enchaînement d’images associées." 

Pour mon compte, dans ma peinture comme nouvelle cuisine, je re enchaîne non pas une image plus une autre, mais " Une Couleur plus une autre, dans des espaces riemanien." Des espaces de réserves créer par les Bandes de Réserves ( Le Soasum-Nudum). 






samedi 19 avril 2025

Mon affinité avec la philosophie de Gilles Deleuze


 Ma Rencontre à la fois du point de vue philosophique comme du point de vue de la peinture; je veux dire artistique, esthétique et picturale, avec Gilles Deleuze s'était faite sur le plan du questionnement sur le Cri.

Un Cri


Gilles Deleuze définit le philosophe, comme un créateur, au même titre que l'artiste. Alors que l'artiste, le peintre, crée lui, du percept, le philosophe est le créateur plutôt du concept, et que le concept a quelques chose à voir avec le Cri. Il parle du concept comme d'une espèce de forme de cris. Le philosophe ne chante pas, disait Deleuze, il cri.

Création Hab le hibou



Or, voilà que bien avant de rencontrer Gilles Deleuze, Le Cri, était déjà, un de mes thèmes favoris en peinture, du mois dans la forme d'art que je pratiquais. Je peignais déjà beaucoup de cris, notamment des cris de la main, se libérant de l'oeil, durant ma période dite Ghourri Art, et Ghourri Smart At Art, par exemple.

Hab le hibou


Le cri était donc, un point commun entre Deleuze et moi. Un "Déjà-Là"de sa philosophie et un "Déjà-Là" de mon diagramme artistique. C'est-à-dire que j'ai retrouvé, dans les pensées de Gilles Deleuze, quelque chose comme déjà ( Le Déjà-Là) existant qui travaillait mes questionnements et mes recherches artistiques. C'était celà qui m'avait parlé en premier, chez Gilles Deleuze, avec une limpidité que je n'avais jamais rencontrée jusque-là.

Peinture sur Parabole


Je vous donne un exemple de mon cri du temps du Ghourri Smart Art. Voici ce que j'écrivais sur mon précédent blog Le Primitif Numérique ( supprimé depuis et remplacé par un blog du même nom), et celà en date du mardi 12 mai 2015.


"Le triple cri que pousse le Smart Artiste est à la fois une Provocation; premièrement, contre l'establishment artistique qui cultive l'élitisme et vit en vase clos, marginalisant le reste du monde, deuxièmement, contre l'ogre de la marchandisation mondialisée de l'art et l'art comme simple investissement spéculatif. Il est aussi un cri de Révolte contre la saturation des images fixes et/ou en vidéo générées par la société du spectacle, dont la télévision, la publicité, et enfin Internet. Une révolte également contre l'art déloyal ou les laboratoires de pointes, les universités, les multinationales, etc.,etc. sponsorisent et/ou conçoivent les œuvres d'art. Un art impossible à créer par de simples artistes, sans moyens. Enfin, le dernier cri est celui de la Rupture d' avec l'Art Contemporain; cet art du concept qui fait dialogue sur lui-même, devenu depuis dépassé. Voila pourquoi le Smart Artiste pousse son cri uniquement sur Internet : Fuck the Art! "


Hab le hibou




mercredi 16 avril 2025

Ce que j'appelle Le Topochrome ?

Le Topochrome

Comment faire pour moi, dans ma Peinture ;  comme nouvelle cuisine,  qu'en sorte, que le Fond et ses problèmes d'Arrière-plan, Avant-plan, et d'entre-deux, cet espace ( le fond) Euclidien, soit escamoté pour être remplacer au profit d'un espace nouveau ; à savoir un espace topologique monochrome , où si vous voulez L' Espace que je nomme bien Topochrome ?  
C'est-à-dire en finir avec L'espace Euclidien pour installer Un Autre espace, un espace comme Rencontre à la fois chromatique et à la fois topologique, comme nouvelle dimension de la peinture. 
Le Topochrome créé dans ce que j'appelle un espace de lumière. 

Le monochrome du Topochrome

Dans une seconde étape, en installant Le Topochrome, j' efface tous les clichés, toute intention de peindre, et ce afin de créer un vide ; Le Vide Narratif, premier piège pour capturer les Forces, sur un Horizon de Tension de Couleur Monochrome, où Monochromique. Installer Un Topos, Un Lieu de Rencontres dans cet Ouvert d'un Fuscum Subnegrum.

Le Topochrome c'est aussi Le Cri de la main libérée de l'emprise de l'oeil.



La main libérée de l' œil

 

Enfin, Le Topochrome est un Espace de flottement de ce que j' appelle  La Forme Ectoplastique comme Brouillage Figural. Autrement dit Le Topochrome, cet Espace-signal Topologique, est le lieu de Rencontres des Aplats-bandes de couleurs qui dégage à travers son diagramme de Brouillage Figural, La Forme Ectoplastique. 
A savoir Le Topochrome, ce Topos ( ce Lieu) de Rencontre des Aplats-Bandes Horizontaux/Verticaux et également Le  Topos De Rencontre des Forces de La Présence du Percept, crées par Le Vide Figural, cette fois-ci, de La Forme Ectoplastique. 

Hab le hibou artiste peintre






samedi 12 avril 2025

Questionnement 2nd partie

 

Le Cri du poète

Ma Rencontre à la fois philosophique et du point de vue de la peinture, je veux dire artistique, esthétique et picturale, avec Gilles Deleuze s'était faite sur le plan du questionnement à propos de mon Cri, comme un Déjà-Là de sa philosophie ; c'est-à-dire que j'ai retrouvé dans ses pensées, quelques choses comme déjà existants ( Le Déjà-Là)  de mes questionnements, de mes préoccupations, et de mes recherches,  sans nul doute avec plus de limpidité, avec plus de densité, avec plus concepts à me mettre sous la main. Celà m'a permis de mieux me structurer philosophiquement et artistiquement, celà m'a permis également de ne pas me perdre en constituant cette Peinture comme une nouvelle cuisine et surtout mettre les bons termes dessus. Les termes et où concepts de mon crû, mais inspirés de la Philosophie de Gilles Deleuze.

Tableau peinture

Voici les citations de Gilles Deleuze, prisent du cours sur la peinture, en date du 07 avril 1981. 


"Bien, alors vous comprenez, à force de faire des cercles et de revenir toujours à mon point de départ, je dirais la lutte contre le cliché, c’est la lutte contre toute référence narrative et figurative. Un tableau n’a rien à figurer et un tableau n’a rien à raconter. C’est la base. Si vous voulez raconter quelque chose, il faut prendre d’autres disciplines, il faut prendre des disciplines narratives. Un tableau n’a rien à faire avec un récit, c’est pas un récit. Donc, c’est bien, mais en même temps, comprenez, les narrations et les figurations, elles existent ; ce sont des données avant même que le peintre ait commencé à peindre, ce sont des données. Et elles sont là sur la toile, les figurations et les narrations." Fin de citation. 

Dans ma Peinture comme nouvelle cuisine, je pars de ces  principes  deleuziennes: 

1 - Supprimer -  Toutes Narration,,
                               -  Toutes Figuration,

En créant un Vide Narratif et un Vide Figuratif, 

 2 -   Capturer des Forces du Dehors
,
En recréant le sensible sans aucune idée de représentation,


  3 - Faire advenir "Le Fait Picturale"             de la Présence du Percept.



 

"Le "fait pictural", c’est la forme "déformée". Qu’est-ce que c’est qu’une "forme déformée" ? La déformation, ça, c’est un concept cézannien. Il s’agit pas de transformer, les peintres, ils ne transforment pas, ils déforment. La déformation comme concept pictural c’est que la déformation de la forme, c’est la forme en tant que s’exerce sur elle une force. La force, elle a pas de forme, elle. C’est donc la déformation de la forme qui doit rendre visible la force, qui n’a pas de forme. Qui doit faire rendre visible la force. Si y a pas de force dans un tableau, y a pas de tableau. Je dis ça parce que souvent, on confond ça avec un autre problème, qui est plus visible mais qui est beaucoup moins important. On confond ça avec un tout autre problème qui est celui de la décomposition et de la recomposition d’un effet. "Fin de citation 

" Bon, bon, bon, supprimer la narration et l’illustration, ça serait ça le rôle du diagramme et du chaos catastrophe. Donc supprimer toutes les données figuratives car les figurations et les narrations, elles sont données. Elles sont données. Donc, faire passer les données figuratives et narratives par le chaos catastrophe, par la catastrophe germe, pour qu’en sorte quelque chose de tout à fait autre, à savoir le fait." Fin de citation. 

Tableau peinture


"Je dirais, vous comprenez, ce qui rend le cliché inévitable c’est que le cliché, il est fondamentalement intentionnel. Toute intention est intention de cliché. Toute intention vise un cliché. Or il n’y a pas de peinture sans intention. Qu’est-ce que j’appelle intention ?" Fin de citation. 


"Bon, voyez, je reviens toujours à mes trois temps : des données figuratives et des données narratives vous en avez toujours. Vous en avez toujours. C’est pré-pictural, elles sont déjà là. C’est les photos, les clichés, tout ce que vous voulez. Les idées. C’est... pourquoi est-ce qu’ils sont toujours là ? C’est l’intention du peintre. L’intention ne peut être que figurative et narrative. Et même pour le peintre le plus abstrait, c’est pour ça que, il y en encore lieu de faire aucune différence..." Fin de citation.


" Or c’est l’intention qui promeut déjà le cliché. Dès lors c’est forcé que le cliché soit sur la toile, avant que le peintre ait commencé. Je dirais : la forme intentionnelle est toujours en peinture figurative et narrative. Elle ne peut pas être autrement. Si bien que la tâche du peintre ...

 Je ne peux réaliser la forme intentionnelle - s’il y avait une dialectique dans la peinture, ça me semblerait celle-ci - je ne peux réaliser la forme intentionnelle, c’est-à-dire la forme que j’ai l’intention de produire, je ne peux la réaliser que précisément en luttant contre le cliché qui l’accompagne nécessairement, c’est-à-dire en la brouillant, en la faisant passer par une catastrophe. Cette catastrophe je l’appelle, ce chaos-germe je l’appelle : le lieu des forces ou diagramme. Et si ça réussit, si le diagramme ne tombe pas dans un des multiples dangers que l’on a vus - une fois dit que les dangers sont multiples, on reviendra là-dessus - si le diagramme est vraiment opératoire, comme dirait un logicien, si le diagramme est vraiment opératoire, qu’est-ce qui en sort ? Le diagramme c’était la possibilité de fait, il en sort le fait. Le fait c’est la forme en rapport avec une force. Qu’est-ce que le peintre aura rendu visible ? Il aura rendu visible la force invisible." Fin de citation de Gilles Deleuze. 




mercredi 9 avril 2025

Questionnement sur la peinture comme nouvelle cuisine

 


Peinture : la nouvelle cuisine. C'est Bien,  mais ça consiste en quoi cette nouvelle cuisine ? 

Qui dit cuisine, dit forcément de recette, or en quoi est-ce nouvelle cette cuisine, si en peinture on peut parler de cuisine ? Et c'est quoi cette nouvelle cuisine ? 

Pour commencer, je vous signale que mon cheminement en matière de peinture, s'inspire directement de la philosophie de Gilles Deleuze, et particulièrement de ses cours donnés à l'université de Vincennes, Paris VIII, durant les années 1980.

Or que dit Gilles Deleuze, a ce propos. Je vous rappelle qu'il a donné un cours uniquement sur la peinture, juste après celui sur Spinoza, pour que vous compreniez bien mes influences et mon inscription.

La nouvelle cuisine pour moi, c'est... D'abord en quoi elle est nouvelle cette cuisine ? 

Je dis que chacun époque à ses préoccupations, ses problèmes, et ses interrogations. Gilles Deleuze nous dit:

"Je dis, aujourd’hui c’est plus le problème, ce n’est plus un problème, ... C’est la même chose en philosophie, c’est la même chose en musique, etc, et on ne peut pas dire que les œuvres qui ont répondu à tel problème soient le moins du monde dépassées mais ça explique pourquoi on les regarde d’un nouvel œil. Il y a un décentrage qui se fait. Quelque chose qui était essentiel pour le peintre qui a fait tel tableau, a cessé d’être essentiel pour nous du point de vue de la pratique si bien que notre évaluation du tableau va valoriser des choses qui n’étaient qu’en sourdine ..." Gilles Deleuze dans son cours 8 sur la peinture du 02 juin 1981. Fin de citation.

Ce decentrage, cette bifurcation est un des ingrédients du nouveau. 

Il y aussi que le nouveau s'impose de lui même pour chaque époque, en fonction des crises et des problèmes qui se posent à elle. Bref, nous en parlerons une autre fois.

Donc, quel est notre problème aujourd'hui ? Pourquoi peindre et comment peindre aujourd'hui ? 

Je dirais peindre pour posser son Cri , Le Cri de l'époque face à tout ça. Face aux horreurs du monde, à la monstruosité de la vie et à son étrangeté...

Quant au comment, j' y viens petit à petit. 

Gilles Deleuze explique très bien dans ces fameux cours en quoi consiste les différentes recettes, des différentes époques. Je cite:

" Voyez là il y avait une espèce de succession dans le travail qui était :  

- préparation du fond, épais, dans le cas de... préparation du fond épais,

 - travail en pleine pâte avec déjà première position de couleur, couleur en pots avec dégradés, avec distribution des ombres et des lumières etc


- et puis troisième moment, essentiel, couleur , couleur en pâte pour mettre les accents.

 Alors si j’essaie de caractériser en très gros le... le XIXè, les techniques du XIXè, - mais là je vais vraiment trop vite. Je dirais, le fond prend de moins en moins d’importance. Le travail du support en effet qu’est-ce qu’il devient ? Vous avez même des peintres qui, alors, travaillent directement la toile. Couleur sur couleur. ..." Fin de citation. 

Un peu plus loin Deleuze point son analyse sur un point qui me parle beaucoup, à savoir la question de la peinture par accents, qui devient dans ma nouvelle cuisine, la question des appâts-bandes. Je site Gilles Deleuze :

" Au XIXè, si j’essayai de tout résumer ce problème du colorisme au XIXè, et bien la couleur c’est les accents, il n’y a plus que les accents. On va faire tout un monde avec ce qui, pour les autres, était les derniers accents. D’où ce que je disais la dernière fois, la hachure DELACROIX où DELACROIX présente encore le fond CARAVAGE. Mais tout est contracté, directement sur ce fond, il va faire ses hachures qui arrachent la couleur au fond. Et puis la virgule impressionniste, l’accent impressionniste, où il est un peu comme on dit dans une musique : ah bien oui, c’est les accents qui comptent. Ils découvrent que dans la couleur c’est les accents qui comptent. Dès lors ce n’est pas par hasard que c’est la petite virgule, que l’unité devient, l’unité de cet espace, devient, ou la hachure de DELACROIX, ou la virgule impressionniste, ou le petit point de SEURAT." Fin de citation de Gilles Deleuze. 

Continuant à suivre Gilles Deleuze dans son analyse. Il parle de l'impressionnisme, précurseur de notre époque, car ce mouvement picturale et esthétique nous apporte beaucoup. Je cite encore une fois Gilles Deleuze :

"Ça me paraît forcé, que ça commence par une peinture à petites unités du type impressionniste puisque que, encore une fois la petite unité picturale, la virgule ou le point, c’est exactement ce qui va remplacer l’ébauche et ce qui va remplacer le travail en pleine pâte. Ça va être vraiment la constitution ponctuelle de cet espace. Ponctuel non pas que, il se fasse de point en point mais plutôt que, l’espace est alors conçu comme un réseau, un type de relation de points." Fin de citation.

Dans le même cours, Gilles Deleuze me donne l'idée du diagramme que je nomme"Brouillage Figural ". Voici la citation de Gilles Deleuze.

"Vous vous rappelez que dans mes histoires de diagramme, ..., c’est que il ne cesse pas d’osciller entre deux pôles : un pôle code, et il peut y avoir des greffes de codes sur un diagramme, il faut même qu’il y en ait, et un pôle brouillage, pur brouillage." Fin de citation. 

C'est là où je place mon diagramme dit du pôle "Brouillage Figural ". Il se place dans le Pôle Brouillage mais plutôt plus près du Figural que de l'abstraction. 

Plus loin, Gilles Deleuze pose les deux grandes questions qui motivent ma peinture, comme nouvelle cuisine ; à savoir celle de l'architecture et celle de l'objet. En voici le contenu : 

"Mais est-ce que ça n’allait pas détruire l’architecture, l’architecture d’ensemble du tableau ? Les petites taches, les petits points, etc : comment sauver la structure ? Et c’est vrai, c’est à dire comment sauver la structure perpendiculaire, je dirais, aux séquences colorées ? Ou aux oppositions diamétrales ? Comment sauver la structure ?" Fin de citation de Gilles Deleuze. 

Je récite Gilles Deleuze encore une fois : 

"Deuxième problème : les petites unités elles compromettent aussi quelque chose à savoir : la forme spécifique, la forme singulière de l’objet. La forme singulière de l’objet qui risque d’éclater en fonction de cette poussière de petites unités. Pour CÉZANNE aussi, c’est un problème très vif. Il élabore toute sa théorie du point culminant, précisément pour sauver l’espèce de volume singulier de l’objet." Fin de citation 

C'est à partir de ces deux passages de texte, que je viens de citer, que j' ai eu l'idée des deux raclures;  Horizontale/Verticale qui structurent ce que j'appelle La Forme Ectoplastique que j'applique dans ma peinture. 

Je cite Gilles Deleuze : 

" Alors là on voit bien que la couleur devient structure. Quand vous mettez en couple la structure à plat, l’aplat et une bande à ruban, là alors il y a quelque chose qui se passe de proprement coloriste. Exemple : il y a des Sam FRANCIS comme ça. Un des plus grands peintres américains qui a été dans cette direction c’est [Barnett] NEWMAN qui justement, est dit à juste titre un expressionniste abstrait.


 Qu’est-ce que ça donne ? Je veux dire, vous faites un aplat monochrome et vous allez introduire dans les cas de structures complexes, vous allez introduire des divisions, des secteurs. Secteurs quoi ? Secteurs soit d’une autre couleur, par exemple un aplat ( je dis n’importe quoi là) un aplat rouge et... avec un secteur violet, et vous pouvez avoir un aplat ayant plusieurs secteurs. Ou bien simplement, vous tendez à travers votre aplat un ruban d’une autre couleur : qu’est-ce qui va se passer ? Il va se passer tout un jeu. Il est monochrome. Vous pouvez introduire dans votre aplat des nuances de clair et de foncé. Ça, il y a des peintres qui l’ont fait mais ils abandonnent très vite ça. Puisque l’intérêt, c’est au contraire que l’aplat soit monochrome, et que n’y interviennent que des différences non pas de valeur, c’est-à-dire de clair/foncé, mais des différences de saturation." Fin de citation 

Pour moi sauver la structure, l'architecture, par la Couleur Structure, La Couleur Aplat, monochrome du type "Le Topochrome"  que je pratique dans cette nouvelle cuisine, en l'identifiant avec un Lieu (Topos) Monochrome où Monochromique. 

L' Aplat-Couleur se trouve également, chez moi, à travers les Aplats-bandes ( Structure-bandes  chez Gilles Deleuze). 

"Aussi ça va pas, vous me direz en quoi c’est une structure, un aplat ? Si. Parce que commence à se dessiner quelque chose dont on n’est pas sorti, où notamment la peinture américaine s’est profondément enfoncée et a conquis un espace coloristique formidable, à savoir c’est une espèce de couple structure-bande. Ce qu’on pourrait appeler structure-bande ou structure-ruban. Qu’est-ce que ça veut dire, ça ? Cette structure... Alors là on voit bien que la couleur devient structure" Fin de citation de Gilles Deleuze 

Je termine par cette dernière citation de Gilles Deleuze : 

" Au point que quand vous avez compris ces structures complexes de type structure-ruban, de type aplat-ruban, vous voulez revenir alors à une pure monochromie c’est-à-dire à un pur aplat. Et à ce moment-là, vous comprenez que de toute évidence, il fait structure. Que les différences de saturations peuvent introduire déjà en lui toute une armature, toute une structure, c’est-à-dire peuvent fonctionner comme des sections, comme des sections simplement non localisées ou comme des rubans non localisés. Ça c’est une première chose." Fin de citation 

Voilà pourquoi j'utilise dans la peinture de ma nouvelle cuisine, les concepts de Topochrome, Aplats-bandes, Forme Ectoplastique, etc. Tout cela je l'ai pris, comme inspiration, des cours de Gilles Deleuze le Philosophe. 

Ma Peinture comme nouvelle cuisine est un Brouillage Figural. 

Hab le hibou





La Rencontre de la pensée et de l'espace

  Qu'est-ce-que peindre, sinon créer de l'espace où des espaces. Gilles Deleuze en parle d'ailleurs. La peinture classique avait...