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vendredi 26 novembre 2021

Comment je peins : TRIPTY-ACTION.




 Dans mon esprit, je traîné l'idée du miroir comme espace paradoxal, car il nous renvoi nôtre propre image, telle quelle, alors que le tableau, lui est un espace subjectif ...Il ne nous renvoi rien de notre image.Le tableau c'est un signal subjectif de l'artiste.C'est l'artiste qui nous renvoi, sa propre subjectivité.C'est dans l'œil de l'artiste que nous entrons, en regardant une toile, et non dans l'œil de la vie, à savoir le miroir, pour voir le réel. Le réel pour l'artiste  est un ciné-réel, c'est-à-dire que celui-ci se projette sur la toile. Il fait une projection de soi, autrement dit une mise à nue qui ne reflète que ce qu'il s'imagine, lui l'artiste...et non le réel comme il est, d'où ma première inspiration.

A côté de tout cela, je note cette phrase du philosophe Heidegger dans son livre " Chemins qui ne mènent nulle part" ...« Ce que paraît naturel n'est vraisemblablement que l'habituel d'une longue habitude qui a oublié l'inabituel dont il a jailli.  étrangeté. Cet inabituel a pourtant un jour surpris l'hommee en étrangeté; et a engagé la pensée dans son premier étonnement.» À côté de cette idée d'étrangeté, je note également celle de mise à nu, en l'associant au nu de femme, puis au dos nu d'une femme,...jusqu'au dos nu de ma femme malade d'un cancer, courbée de douleur. Je cherche à capturer, donc à exorciser..., la force déformante du corps malade de ma chère compagne, sous la douleur. 


L' Action du corps malade, comme une sorte de feu qui agit sur ce corps... Il y a aussi l'idée d'action entre la main et l'œil qui se règle encore, après les précédents tableaux...dans ce tableau. Enfin, la triple nuance du rouge sur fond noir... participe elle aussi, au jeu de la capture des forces et de l'émergence d'une Présence. 

Je garde en tête la fameuse phrase qui me guide dans toutes peintures; celle de Gilles Deleuze "Un tableau n'a rien a raconter, et un tableau n'a rien a figurer." 



mercredi 24 novembre 2021

Comment je peins : PRIMITIVE SELFIE

 



 

L'inspiration que j'avais en tête, pour peindre "PRIMITIF SELFIE" me venait premièrement, de cette image; un souvenir que j'ai de moi, à l'âge de 12 ans, j'étais en vacances en famille, à Alger durant le premier festival panafricain de 1969, et ou en accompagnant ma tante et son mari, je m'amusais,  avec un bâton, où simplement avec mon index,  à tracer un graffiti imaginaire sur les murs d'Alger.

 Cette trace de moi-même signalant et signant en même temps ma présence dans cette ville baignée de lumière...avait beaucoup d'importance à mes yeux,  même si je me faisais réprimander à chaque fois, par ma tante.  Elle signifiait: « J'étais là, moi, à Alger en 1969...» C'est ce que l'on fait un peu aujourd'hui avec nos selfies.

La seconde idée qui m'inspirée c'était, cette phrase relevée en lisant le livre de Tahar DJAOUT: « Une mémoire mise en signes ( écrits sur l'Art)» édition EL KALIMA 2013, page 35, ou le Peintre M'hamed ISSIAKHAM répandant à une question de Djaout, lui disait: « Autrement, mon ami, quand tu as terminé ton œuvre offre-la a la catastrophe. Et la catastrophe c'est quoi? La catastrophe est d'abord toi qui a peut-être souffert pour réaliser cette œuvre, c'est la réaction du public, c'est l'intervention du critique.Voilà la catastrophe.»,

Je note cette phrase d' Issiakhem que je mets de coté,... car elle me rappelle le thème de catastrophe traité par le philosophe Gilles Deleuze. Lui, aussi parle de catastrophe, mais en philosophe.

Pour en finir, la troisième idée qui me trottait dans la tête, c'est  les questions suivantes: « C'est quoi un selfie? Pourquoi ce besoin, pour l'humain de tracer des graffitis,... de faire des selfies... de peindre sur des murs ..., et cela depuis la préhistoire? Marquer sa présence...s'affirmer comme vivant...

Voilà, à l'époque du covid19, les clichés que j'ai trituré dans mon tableau Primitif Selfie.

 

 

mardi 23 novembre 2021

Comment je peins : TOPOCHROME !

 



 

Pour peindre mon tableau intitulé : « Topochrome », je suis parti de deux idées, qui m'ont inspirées.

 La première c'est la phrase du Philosophe Gilles Deleuze prise dans son cours sur la peinture, qui se demandait : « Que peut la main libérée de l'œil? »

La seconde inspiration; c'est de chercher, pour mon compte, et en association avec la  première idée, de Deleuze, le fait de créer avec cette main libérée de l'emprise de l'œil, ... créer quoi ? Créer des espaces. Oui, ...exactement des espaces....oui, mais quels genres d'espaces?

Des espaces du type Tonochrome; c'est-à-dire que cette multiplicité de forces que représente ce CRI gestuel de la main libertée de l'œil, va créer des lieux, des points singulières,...des je ne sais pas quoi.., bref des Topos de couleurs, où de lumières.

Ainsi, La Rencontre de la main libérée de l'emprise  de l'œil, avec la surface de la toile, à savoir La Rencontre de la main avec cet Espace-Signal, -  tel que le définissait Gilles Deleuze dans ses cours- va pousser son cri gestuel en créant un Topochrome.

 C'est-a-dire en créant sur un territoire de lumières - dans ce tableau, un territoire de lumières, c'est le fond monochrome noir - des chemins de couleurs, ou les forces du Dehors se heurtent à celles du Dedans, et ou les forces telluriques de la main se heurtent aux forces aériennes de l'œil, vont s'affronter devant nos yeux. Voilà! C'est ça l'idée; La Rencontre de deux forces.

Au milieu du Chaos de ce titanesques affrontement de forces déformées et déformantes, va sortir quoi ? Il va sortir la main frêle de l'artiste, la main du primitif numérique que je suis, et ce pour affronter cette catastrophe; La Catastrophe de la peinture.

Fait à Berrouaghia, le 09 juillet 2021.

Hab le hibou.

 


samedi 13 novembre 2021

Le comment je peins de Hab le hibou 11




Comment pourrais-je philosopher en peignant où comment pourrais-je peindre en philosophant ? La chose n'est pas incompatible pour moi. Elle est même toute à fait naturelle. Celà ne me coûte pas en efforts pour le faire. Je y suis à l'aise. 

 Ce qui m'importe dans cette aventure de peindre, c'est d'être authentique. Ne copier personnes. S'inspirer oui, mais jamais au grand jamais copier. Garder son originalité même sans talon, elle reste toujours authentique. 

Le comment je peins de Hab le hibou 10

 


Cinémation n'est pas un concept de Deleuze, mais celui-ci m'a permit de dégager mes propres concepts. Mon concept de Cinémation vient de projection, projeter, jeter,  etc. De projeter son monde sur le monde du réel. Substituer au réel un ciné-réel.

Au Monde Réel nous projetons un monde de Cinémation que nous appelons Existence, car Le Réel est Projection, Monstruosité et Impensabilité. Il y a donc  L'Existence et La Vivance. L'Existence n'est pas La Vivance. 

Pour comprendre et connaître mes concepts de Cinémation,  de Vivance...etc.,  je vous référe à mes écrits : 

https://rencontrehablehibou.blogspot.com/

Moi je pars de ceux-ci : "Si vous n'avez pas les moyens conceptuels et si vous ne construisez pas vos moyens conceptuels, qui donnent un sens à ce que vous dites, ce que vous dites n'a pas de sens... construisez les."disait #Gilles_Deleuze


Le comment je peins de Hab le hibou 9





#Gille_Deleuze disait :"On est jamais dépassé dans ce qu'on crée, on est dépassé dans ce qu'on ne crée pas..." Par ou passent, aujourd'hui, les coordonnées de la peinture ? Voilà la question qui se pose à moi. 

Le comment je peins devient maintenant ; le pourquoi ? Pour m'aider a comprendre ce que je fais, j'ai besoin de concepts signés #Gilles_Deleuze. Celui-ci me permet de clarifier mon chemin, car de nos jours, les coordonnées de la peinture passent ailleurs. 

Les coordonnées, les flux de la peinture aujourd'hui passent tantôt par l'Internet, tantôt par le visuel, où par la performance,etc ... tantôt par la toile classique. Ce n'est plus de la création, où de la fondation, c'est de la Cinémation.

jeudi 11 novembre 2021

Le comment je peins de Hab le hibou 8



Je cherche ce juste ce qu'il faut délicat et éphémère. Je cherche, je cherche...je dis ça, quelle prétention ! Oui mais il faut bien trouver son diagramme. Au fait, quel est-il ce fameux diagramme personnel ?

 Je ne sais pas, peut être que ce diagramme personnel c'est ces aplats que je fais en faisant glisser les couleurs sur la toile, avec des spatules ?! Peut être bien que c'est ça ! Où bien, ces figures fantomatiques que je peins sans lignes de contour. 

Peindre c'est chercher, c'est se questionner, et évoluer, oui mais c'est aussi se tromper, gâcher et détruire beaucoup ses essais. C'est faire face aux dangers du médiocre, du raté,...en peignant je prends ce risque, tant pis ! 



mercredi 10 novembre 2021

Le comment je peins de Hab le hibou 7

 


 J'ai beau répété mille fois mes gestes ; rien du tout, au moment de peindre, c'est la peinture qui s'impose à moi, c'est les accidents du geste qui prennent le dessus. La catastrophe s'organise. Ma main dance devant mes yeux ahuris. 

A ce moment là, j'ai dans la tête d'eviter la grisaille, de faire sortir la couleur au lieu de contrôler la main. Faire sortir la couleur dans sa lumière, la faire resplendir dans son incandescence éternelle, pour frapper l'âme. 

Je cherche à éviter, en luttant contre les dangers de ces ectoplasmes, de ces clichés, qui hantent la toile, l'effondrement des couleurs. Je cherche a balayer suffisamment ces fantômes pour installer un espace où l' œil du regardeur se repose. 





mardi 9 novembre 2021

Le comment je peins de Hab le hibou 6




 Je reviens au moment de peindre ; je deviens comme un colibri, comme un papillon, comme une abeille, tournoyant autour de mon motif, seul mes mains s'activent en y plaçant  les couleurs sur la toile, mon corps lui suit docilement. 

Mon œil ne sait plus où donner de la tête; je mets de la peinture partout, salissant le parterre, mes habits,... mon unique soucis c'est d'éviter la catastrophe, éviter de rater ma couleur. Je ne suis bien que lorsque celle-ci en sort. Ouf ! 

Souvent, je dois la sortie de la couleur à un rien ; une simple petite tâche, un trait, un je ne sais quoi dans un coin qui fait tout le tableau. Un point d'inachevé qui évite la catastrophe de prendre tout, la rendant ainsi présence. 






lundi 8 novembre 2021

Le comment je peins de Hab le hibou 5



Qu'est-ce que je cherche à exprimer à travers mon tableau ? Et bien la question qui me revient le plus souvent, c'est "qu'est-ce qu'un percept ? ". Pour mon compte, le percept n'est percept que percept de présence.

 C'est-à-dire un percept comme l'est, de son côté le concept en philosophie, mais c'est un espace de couleur/lumière. Un espace de quoi ? Un espace de conscience qui ouvre sur le monde, sur l'autre comme monde, il ne raconte rien, et ne figure rien.

Le percept de présence ouvre sur le monde comme présence, l'autre comme présence, l'autre comme monde de présence sur lequel je me projette en le questionnant. L' Art pictural ne fait que poser question par la couleur/lumière créant ainsi des espaces de consciences.

La peinture pose question par la couleur/lumière, créant des espaces qui nous ouvrent le monde, qui nous ouvrent sur le monde, pour mieux l'appréhender, pour mieux le comprendre, comme autre, comme monde qui se présente à nous: comme Rencontre. 



dimanche 7 novembre 2021

Le comment je peins de Hab le hibou 4


 Une fois le fond monochrome sec, je sors mon attirail de spatules de bubes de couleur et de chiffons. Je n'ai aucune règle de peinture en tête. J'utilise de l'acrylique sans la mélanger à l'eau, comme elle sort du tube. 

J'aime ça la couleur pure, les teintes vives, profondes et sans fioritures ; c'est du tel quel ! 

Du tube je déploie la peinture, tantôt sur la toile, tantôt sur le bout tranchant de la spatule. Ensuite, je racle avec celle-ci la surface de mon tableau, en y ajoutant parfois un peu plus de peinture, pour mieux glisser. 

Le hasard travaille souvent avec moi, car je fais une part importante à l'accident ; un bout du châssis qui s'imprime en filigrane, une éclaboussure de peinture qui coagule, un coup de spatule de trop... et c'est la révélation. Splendide !

Ces révélations de figures spé tannées m'enchantent. Elles font, pour moi, le délice de la peinture même. D'autant plus que je peins nerveusement, et d'une façon incisive comme pour conjurer le primitif envahissant, qui est en moi.




Le comment je peins de Hab le hibou 3

 



 J'ouvre délicatement le dos de la la toile avec le pousse, et la dépouille de sa robe transparente en plastique ... 

 J'installe les coins et la retourne face à moi. C'est alors que mon regard comme ma main caresse nonchalamment l'étendue de la surface "Qu'elle belle toile !" 

Je commence ma toile par un fond noir où de couleur sombre, que j'attaque au rouleau pour l'uniformité du monochrome. 







samedi 6 novembre 2021

Le comment je peins de Hab le hibou 2



 C'est au petit matin que je me lève, tout épuisé, afin de fixer au plus vite le schéma d'un modèle à peindre. Cette ébauche se précisera au fur et à mesure que j'avance dans mes triturations. Jusqu'à la dernière minute, je ne cesse d'en modifier l'agencement. 

Comme tout artiste désargenté et isolé, mon budget est limité. Une fois par mois, je préleve une petite somme sur ma retraite. Ensuite, je commande à quelqu'un qui voyage, de bien vouloir m'acheter une toile, car ici il y a pas de librairie spécialisée. 

Lorsque je reçois la toile vierge, une sensation étrange s'empare de moi. Je commence à redouter la confrontation de la catastrophe, tout en me disant :"je vais enfin pouvoir concrétiser mon projet !"


 



Le comment je peins de Hab le hibou 1



Je vais a la recherche d'une nouvelle inspiration, et ce dès que j'eusse terminé mon dernier travail de peinture. Aussitôt alors, je lâche autour de moi, ce que j'appelle mes antennes d'inspivision.  

Une certaine fébrilité esthétique s'emparant de moi, je devenais alors ultrasensible à la moindre vibrations. Au début, je reste là, plusieurs jours entrain de m'imprégner des flux d'images, de clichés, en tout genres, que je n'ai cessé d'écumer autour de moi.

Jusqu'au moment si soudain et oh combien si délicieux, où un "je ne sais quoi' s"imposera a mon esprit. 





lundi 1 novembre 2021

Chronique de peintre

 Je viens de lancer, sur Twitter, ma chronique personnelle de peintre intitulée : #comment_je_peins

A suivre, sur @hab_le_hibou



La Rencontre de la pensée et de l'espace

  Qu'est-ce-que peindre, sinon créer de l'espace où des espaces. Gilles Deleuze en parle d'ailleurs. La peinture classique avait...